Ah Putain de putain... Mario tu déconnes... quand je t'avais dit "je reviens te voir dans la semaine" , c'était pour continuer la discussion! tu m'avais dit tiens moi au courant. Je l'ai fait dimanche pour Lalanne, mais après tu sais bien qu'il n'y a pas grand chose en semaine dans le Comminges. Je pensais venir le week-end à nouveau...
Ouais je rigole, mais ça ne m'a pas fait rire de devoir suivre ton cercueil avec toi dedans en ce beau samedi ensoleillé.
Je sais, et toi aussi Mario, tu le sais, mais ceux qui sont entrain de lire là, ils doivent pas comprendre. Ils doivent penser que je ne me suis pas rendu compte que t'étais plus là. Mais nous, toi et moi, on s'en fout car on était aussi sur une autre planète. Avec le Net, tu pouvais survoler le Monde, alors aujourd'hui , comme hier, t'es juste de l'autre côté de l'écran, et je vois pas pourquoi je ne pourrais pas continuer à discuter avec toi. Pour me répondre, je ne sais pas encore... mais tu vas trouver. T'as plus de douleurs emmerdantes, t'as le temps.. tu vas trouver.
Bon les infos. Malheureusement aujourd'hui c'était ton enterrement. C'était une putain d'info. Je sais pas si de là-haut ou de là ou t'étais t'as pu suivre, mais y avait du sacré monde. Plus que le Régional de Luchon, moins qu'à Salies, allez on va dire comme à Labarthe.
Après, tu le sais je connais pas tout le monde, et de plus je vais te dire, y avait beaucoup, mais beaucoup de vétérans! y avait tes premiers co-équipiers quand t'avais 14 ou 15 ans, y avait Jeannot, y avait tous ou presque les présidents de clubs du Comminges, des Hautes-Pyrénées, des arbitres en pagaille: national, départemental, je crois même un international, y avait ton pote René de Lalouret avec sa tenue rayée noire et blanche, celle que tu mettais les jours de Coupe de France. Sur toi le tissu était plus tendu que sur René ... Il y avait toutes les huiles du Comité et de la Fédé .. je plaisante! il y avait tous les joueurs et joueuses même ceux à qui t'as dû coller quelques cartons ou au moins leur rappeler le règlement, il y avait des maires ou élus et bien sûr tes enfants et ta famille. Enfin bon il y avait tous les gens qui t'aiment et à qui tu vas manquer. C'est dommage car moi je ne peux pas mettre les noms sur tous les visages. J'espère que t'as pu suivre la cérémonie de là-haut.
Dans l'église je ne suis pas rentrée. D'abord parce qu'elle était pleine à craquer, ensuite parce qu'on a pris un peu de retard, mais t'inquiète on est arrivé en même temps que toi à l'église.
Je t'explique... bon je vais pas te refaire le coup du péage de Lestelle tu te souviens? t'étais dans le bus quand je suis apparue dans la brume du petit matin... et t'étais plié de rire...
Donc je t'explique! je me suis garée en bas, sur la pelouse à côté de la salle des fêtes et ensuite on est monté... Car à Saléchan ça monte! et moi j'étais avec Gilbert et Gilberte, et alors on est parti à l'aventure.. enfin bon à moment donné on ne voyait plus le clocher, ou alors loin derrière.. et on a fait demi-tour. Après on a attaqué un rapaillon qui se terminait par un escalier en pierre, assez raide quand même... et on est tombé sur le place de l'église ou t'arrivais avec le cortège. Ah oui j'oubliais de te dire, car vu le monde, on peut pas voir tous les détails, mais Gilbert avait entrepris d'emmener avec lui un immense pot avec plein de fleurs dedans, même des arbustes je crois, et il portait ça à bout de bras... Ah Mario. Je sais que tu te serais tordu de rire à en pleurer, si tu nous avais vu, nous et les autres.
Ah oui l'église? je peux pas te raconter. Il devait y avoir 3 à 4 fois plus de monde dehors que dedans, il faisait chaud et tu sais ce que c'est... c'est l'occasion de retrouver des joueurs qu'on n'avait pas vu depuis longtemps et donc ça parlait dans les rangs. Ca je l'avoue, un petit coup de sifflet de temps en temps aurait ramené un peu de silence et de recueillement.
Et après on est redescendu jusqu'au petit cimetière ou tu reposes à côté de ta femme Mireille. Tout autour les Pyrénées, les arbres et les oiseaux.
Enfin tout ce chemin on l'a fait à pied, certains avaient pris la voiture certes, mais bon ça fait quelques longueurs de ton mètre.. celui qui sert à mesurer du rond au bouchon...
Et puis tu sais dans les enterrements on prend jamais de photos... sauf si t'avais fait un sale coup dans ta vie, comme t'es rital on sait jamais... tu sais genre les obsèques d'un parrain de la Mafia... t'as toujours un tas de mecs bien intentionnés, soi-disant pour des photos de famille, qui mitraillent tous les gens qui sont venus... . Bon non moi je fais pas ça.... en plus il faudrait me payer et c'est pas le cas!!
Donc je me suis dis, tiens, il fait un peu moins chaud, je vais aller faire des photos de ce beau village et j'ai donc refait le chemin à l'envers... Ah Mario, on ne refait jamais les chemins à l'envers... je me suis un peu perdue évidemment.. tu le verras en suivant la chronologie des photos... et en fait c'est mieux de ne pas refaire le chemin à l'envers, ça permet de découvrir plein d'autres choses.
T'es parti en cette fin d'été. Il y avait plein de fleurs dans les rues et dans les jardins, plein de fruits sur les arbres et des chataignes qui ne demandaient qu'à tomber.
Nota: si mes propos choquent la famille ou les amis, dites-le . Vous savez bien que derrière les mots, y a le coeur qui parle, et les larmes au bord du coeur. N'est ce pas Chantal....
Commentaires
Beaucoup de proches, amis pétanqueurs et autres étaient là mais beaucoup n'étaient pas là...tu vas nous manquer mais là haut tu vas retrouver tes amis et ta femme, des gens bien comme toi qui sont partis trop tôt alors je sais que là haut tu vas t'éclater
Tchao Mario
LA MORT N’EST RIEN
La mort n’est rien
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’a toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme
il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.
La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée,
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.
"Ce poème est celui que j'avais choisi pour ma mère également et pour moi c'est ça la mort, ils sont juste là de l'autre côté du chemin"
Je ne connaissais pas Mario personnellement, mais quand je lis tout ça, je me dis que ça devait être un sacré bonhomme!! Sincères condoléances à la famille
Touchant hommage que vous lui rendez là ...
Étrange de se dire qu'il sera plus au fond du terrain à dire si la bonne décision a été prise où si le geste était bon ...
Ça me rappelle Lecussan où on s est fait remonter les bretelles parce qu'on était en débardeur ! En même temps il faisait 35 degrés !
Bref et bien d'autres fois encore ! T'inquiète on t en veux pas !!!!!
Très bel article, très touchant. RIP Mario.
Merci Zoé.
quel bel hommage, je suis tellement fière de mon père merci.....
j ai connu MARIO tres peu . mais j ai ete tres touche d apprendre son deces . amitie a sa famille . didier jean de salon de provence
A un Ami, à mon Ami...Samedi 28 Septembre, sur les terrains du Boulodrome de PORTET à préparer les ateliers pour le Chpt HG des clubs de Jeunes, j'étais bien seul!
il manquait une Personne ou plutôt un Personnage, celui qui à chaque manifestation enfantine, se faisait un plaisir de s'acquiter de ses tâches innombrables...Celui qui aimait et qui se plaisait parmi la Jeunesse. MARIO, qui par sa gentillesse, sa présence, son charisme et ses connaissances boulistiques, avait su s'imposer parmi cette Jeunesse. Grand fervent de compétition, il a pu au travers d'AVENIR 31, apprécier ces graines de Champions glanant certaines victoires sur les terrains tels Réquista, Bessilles, Millau ....Tu es parti, boules en main, faire une dernière partie, avec tes amis d'un jour, là ou la plupart se retrouvent, bien qu'ils n'aient pas été appelés, mais que le destin les y a conviés. Mario, repose en paix, profite de ces instants magiques et surtout, veilles sur nos jeunes afin qu'un jour, ils puissent t'avouer : Mario, quel sacré Compétiteur!
Au revoir et Bon vent vers cette nouvelle destinée ....tes fans d'AVENIR 31
Le grand vide est déjà là mais je sais que tu es plus heureux ou tu es aux cotés de ta chère Mireille. Je n'entendrais jamais plus " comment va ma petite poulette " quand je serais au bureau. Que de bons et mauvais souvenirs ensemble depuis notre jeunesse et nos enfants qui se souviennent qu'ils jouaient ensemble quand nous faisions des repas fantastiques et des journées de bringues avec certains qui se reconnaitront. Mon seul soulagement aujourd'hui c'est de savoir que tu es parti avec les boules pour aller faire une doublette avec mon cher cousin Denis qui t'avait devancé pour préparer les terrains. Allez, on va s'arréter là car nous aurions un livre à écrire en commun car notre lien n'était pas que la pétanque, il y avait aussi une amitié très ancienne avec toi et Mimi. Courage à Sandrine, Fabrice et leurs familles. Tchao poulet, on se retrouvera un jour.