Publié le 11/06/2014 à 09:46
Sur le gril. Jeu Provençal
Une question d'équilibre pour Loïc Pellegrini qui, comme Francis Cabrel, connaît la chanson. Photo DDM, Didier Pouydebat
Issu de l'incomparable vivier marseillais, Loïc Pellegrini, le jeune bombardier licencié à Colomiers, évoque le grand rendez-vous provençaliste du prochain week-end. Les micros se tendent de même que les boules adverses tremblent…
Ce titre en doublette à Fenouillet aux côtés de Robert Mellado, ce fut loin d'être une formalité, nonobstant l'étiquette de favori ?
C'est vrai, en demi-finale par exemple, l'équipe de Launaguet sur laquelle nous sommes tombés a très, très bien joué. Je ne sais pas si le turn-over entre Robert et moi était un bon choix stratégique, mais comme nous étions dans de sales draps… Vous savez, Robert, en plus d'être un immense bonhomme, est comme un deuxième père pour moi. Nous nous connaissons tellement bien, on a tourné «au feeling», et puis voilà… En tout cas, le niveau s'élève considérablement en Haute-Garonne et je pense même qu'en trouvant un juste équilibe entre l'amitié et les exigences de la compétition de haut niveau, on pourrait voir des équipes encore plus performantes.
La désignation de Canejan, en banlieue de Bordeaux, c'est une surprise au regard de ce que représente l'épreuve reine en triplette ?
Personnellement, si tel est le cas, cela ne me dérange pas. Au contraire, ça change d'horizon en logeant tout le monde à la même enseigne. Un peu comme un départ massif dans l'inconnu.
Avec ou sans pression ?
Disons que cette échéance est unique, comme tout moment fort de la saison. Nous, Columérins, avons nos chances, comme les autres. La ligne d'arrivée est dans le périscope, et si chacun fait son jeu, le podium aussi. En tout cas, j'y crois.
Un mot sur le fameux «schéma tactique» dont nos lecteurs se régalent, quitte à comparer courtes et longues distances ?
Je considère qu'il faut un appoint permanent. Tirer de partout, c'est joli, mais c'est quand même le pointeur qui ouvre la mène. Une boule à 70 centimètres, ça peut compter, sans doute plus qu'à la pétanque où le «carreau» est en outre plus fréquent.
Et le physique, comme disent les rugbymen en phase finale ?
Ah oui, bien sûr, c'est très important. À tel point que certains tireurs préfèrent terminer leur carrière quand le poids des ans se fait sentir plutôt que de tenter une improbable reconversion à l'appoint.
Recueilli par Philippe Alary