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Publié le 19/12/2010 09:08 - Modifié le 19/12/2010 à 10:37 | S. B. et B. C. La Dépêche

Les amateurs de pétanque investissent le Cours Dillon, terrain de jeu idéal./ Photo DDM archive
Les amateurs de pétanque investissent le Cours Dillon, terrain de jeu idéal./ Photo DDM archive
Les amateurs de pétanque investissent le Cours Dillon, terrain de jeu idéal./ Photo DDM archive

L'engouement des Toulousains pour la pétanque n'est plus à démontrer. Le comité de Haute-Garonne est celui qui compte le plus d'adhérents (14 000) en France, devant celui des Bouches-du-Rhône, pourtant « berceau » du jeu de boules. Dans le département, chaque village possède son boulodrome. à Toulouse, chaque quartier dispose au moins d'un terrain. Pour autant, l'érosion du nombre de licenciés, au niveau national comme local, est une réalité. En quelques années, le nombre de clubs présents dans la Ville rose est passé de 57 à 48. « Cette année, le nombre de licenciés est en baisse d'environ 3 % », souligne Michel Le Bot, président du comité départemental.

« Hors de question de souffler dans un ballon »

Deux raisons sont avancées pour expliquer cet essoufflement. La pétanque souffre d'une image de loisir « vieillot ». Un préjugé infondé : la moyenne d'âge des boulistes s'exerçant lors des soirées estivales au Cours Dillon ne dépasse 25 ans. Autre motif de baisse du nombre de licenciés : la reconnaissance, par le ministère de la Santé et du Sport, de la pétanque comme sport de haut niveau. Ce statut, reconnu par l'État depuis 2004, donne droit à des aides financières en vue de participer à de grandes compétitions. Cette reconnaissance est cependant contraignante. Les boulistes sont désormais soumis à un suivi médical ainsi qu'à des contrôles anti-dopage. « Hors de question d'aller souffler dans un ballon alors qu'on ne fait que lancer des boules » peste Étienne, qui exerce son tir à Saint-Simon. Michel Le Bot reconnaît que « le passage de la pétanque de sport-loisir à sport de haut-niveau est une des raisons qui expliquent la diminution de nombre de licenciés ». Certains amateurs de pétanque fuient donc cette rigueur, et les structures qui l'accompagnent, qui va, selon eux, « à l'encontre des valeurs incarnées par ce sport comme la simplicité par exemple ».


Le chiffre : 14 000

Licenciés> En Haute-Garonne. Le comité départemental de pétanque et de jeu provençal de Haute-Garonne compte 14000 adhérents. C'est le comité le plus important de l'Hexagone devant celui des Bouches-du-Rhône (13100 licenciés).


Héraclès, la « Mecque »

Chaque après-midi, été comme hiver, une quinzaine de boulistes s'exerce sur la place Héraclès. « Ça fait 50 ans que cela dure », s'amuse Hugues Laguerre, président de l'association Pétanque Héraclès. Mais la pétanque a aujourd'hui du mal à conquérir de nouveaux adeptes. Ces dernières années, certaines structures de la Ville rose ont disparu comme le club Saint-Pierre par exemple après la refonte de la place. L'association Pétanque Héraclès a eu plus de chance. D'importants travaux, effectués en 2007, ont doté la place d'un formidable terrain de jeu. Le club peut désormais dresser 25 terrains pour organiser des concours officiels au niveau départemental. Héraclès, le paradis des boulistes.

 
Tag(s) : #Haute-Garonne

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