Sauveur est né à Tunis capitale de la Tunisie, de parents directement venus de leur Sicile lointaine, le père né à Marsala et la mère à Trapani.
En 1956 la Tunisie devenue indépendante, laissant ses parents à 21 ans il quitte son pays de naissance et pose ses valises sur le sol français à Marseille. Ensuite direction Toulon ou un cousin lui donne un emploi. Sauveur a commencé son métier de peintre en bâtiment à l’âge de 14 ans en Tunisie, il est donc déjà un ouvrier confirmé. Là un de ses premiers coups de tête (ce ne sera pas le dernier) il s’embrouille avec son cousin, direction Nice où il s’embauche à l’entreprise « Ramali » il reste 3 ans. En 1959 il rencontre Marie-Claire qu’il épousa 1 an plus tard en 1960 (chez les Siciliens les choses sont vite dites vite faites), en 1961 naissance de leur fille Françoise. En 1960 il s’était déclaré artisan peintre à son compte. Ensuite tout va très vite, en 1968 la tante et marraine de son épouse, Angèle Lafforgue originaire de Sana, leur cède un bout de terrain, lieu où ils bâtiront leur future maison. Marie-Claire qui travaille à l’hôpital St Roch de Nice profite de la construction d’un centre médical spécialisé à Sana, ensuite sur les conseils avisés de sa tante elle pose sa candidature et la même année elle rentre de plain-pied dans cet établissement ou elle prend sa retraite en tant que secrétaire de direction et d’un autre à Rieux Volvestre.
Sauveur quant à lui finit à Nice les chantiers qu’il avait commencés, en 1969 il arrive donc dans notre Comminges et s’embauche à l’entreprise « ARENI » à Salies-Du-Salat, il y reste deux ans et toujours sur un coup de tête il quitte l’entreprise pour se réinscrire à la chambre des métiers comme artisan. Par l’intermédiaire de l’entreprise « Randieri » de Carbonne il travaille sur des chantiers proches de la région Toulousaine. Et encore un coup de tête il revient travailler près de chez lui à Martres-Tolosane et de bouche à oreille et riche d’une bonne réputation d’artisan il finira sa carrière dans le coin.
Sauveur est un homme passionné et la passion chez lui n’est pas un vain mot elle dépasse des fois la raison, ses origines Siciliennes sont là pour les rappeler . Dans sa vie la pétanque tient une grande place, en 1986 en compagnie de « coco » Vergé il fonde un club de pétanque dans son village à Sana, en 1987 il est nommé président et ceci jusqu’à 2006. Ce club de copains sera aussi le refuge de joueurs qui privilégient l’amitié au vedettariat, parmi ses membres la famille Favarel au grand complet drivée par le père « pierrot », Gilbert Fleurian malheureusement aujourd’hui disparu, Yves Doche, Yves Dugast, Jérôme Gojard, Bernard et Louise Piedras, Sébastien Rougemaille, José d’Oliviera, Roger Nagy Hélés aussi disparu et bien d’autres. Pendant ses 20 ans d’expérience ce petit club jouira d’une grande réputation de camaraderie et de convivialité, les repas et ses fameuses sorties qui resteront gravées à jamais dans la mémoire des participants, l’Espagne, Rocamadour, Carcassonne, Saissac, le cabaret du « moulin des roches » à Mauzac et bien d’autres.
Après tous ces évènements qui ont émaillé la vie bien remplie de Sauveur passons au fameux personnage qu’il représente réellement. D’abord quand on voit arriver notre Sicilien l’on se croirait dans un de ses films genre « tontons flingueurs » revisité par Ettore Scola, la démarche lente et chaloupée, les épaules basses de lutteur, surmontée d’une gueule plus qu’un visage enfin quoi un profil type de Sicilien. Au premier abord le bonhomme impressionne et quand il vous serre la main ses petits yeux noirs se plantent dans les vôtres, conséquence l’on n’en mène pas large, jusqu’au moment où un magnifique sourire de séducteur envahit son visage. Sauveur conséquence de sa franchise on l’aime ou on le déteste, car le bougre avec lui il faut faire attention il sait se faire respecter et que l’on soit de ses amis ou non il ne faut pas fauter ou alors gare. Mais par contre tous ses proches vous le diront ce bougon au cœur sur la main et son amitié est indéfectible et c’est pour cela que nous ses amis on l’aime. Voilà j’espère avoir été proche de la vérité en vous décrivant Sauveur et bien sur sans oublier son épouse Marie-Claire qui se dévoue sans compter auprès de gens malades et si un jour vous croisez « Dédé » Canut parlez lui du couple Guarnaccia il vous répondra, je m’arrête je n’en dis pas plus. Longue vie à vous mes amis.
PS : Sauveur a accumulé un dossier hors du commun de photos sur la pétanque et j’aimerais bien sur le petit journal et sur le blog de Zoé Gauthier « pétanque en Comminges » sous une rubrique « l’album de Sauveur » passer une photo par semaine avec juste le nom du, ou des protagonistes, j’espère que ce vœu sera exaucé.