Ah!.... Qu'est ce que j'entends? Il parait que ça râle dans le Comminges du côté des féminines car nous avons des championnes de France dont une championne d'Europe qui vont re signer à Saint-Martory : "Qu'est ce qu'elles font là ces filles? elles sont pas d'ici... elles vont tout gagner..."
J'avais déjà entendu ça quand Philippe Duchein était arrivé à Saint-Martory ainsi que les soeurs Bandiera... Et j'avais écrit quelque part sur le site: "priez pour qu'il reste car quand il s'en ira y aura plus de résultats dans le Comminges..."
Et c'est cette année-là, l'année Duchein, ou le club de Saint-Martory est arrivé jusqu'en 1/16ème de finale de la Coupe de France du côté de Compiègne et que nous avons eu 2 équipes de Labathe-Rivière qualifiées au championnat de France du côté de Nice....
Oui, oui... ils étaient très forts tous ces joueurs. Certes, et je le pense car ce n'est pas rien de se qualifier au France. Mais y avait quand même un petit plus qui a fait faire un grand pas: l'émulation, l'esprit de compétition, l'envie de ne pas se laisser battre par Philippe Duchein (et il en a entendu des choses cette année là, Philippe...) Et ensuite Philippe est parti dans le Gers, et voilà... et je n'en dirais pas plus car certains vont objecter que j'y connais rien, bla bla bla, etc...
Depuis 2 ans y a les filles, Nelly, Anaîs et Pascale et comme par hasard on a trouvé des féminines ,
celles de Miramont, cette année en championnat de Ligue: "C'est la 1ère fois que ça nous arrive!" dira Jacques Senac, le président de Miramont. Mais pour y arriver il a fallu se battre, produire
un peu de jeu, s'entrainer sur les concours du Comminges ou trainaient les championnes de France.... "pourvu qu'on tombe pas sur elles... " et c'est légitime de penser ça. C'est vrai que lorsque Bernadette et Annie de Miramont ont perdu face à elles en demi du
championnat Haute-Garonne, ça ne leur a pas fait plaisir. Mais de toutes défaites on ne tire que des enseignements, c'est bien connu! et l'enseignement c'est qu'il reste quand même du chemin à
faire avant d'arriver à leur niveau.
Et tant qu'à perdre sur un concours, autant perdre avec les honneurs! c'est à dire face aux meilleures et en ayant vendu chèrement sa peau telle la petite chèvre de Monsieur Seguin qui ne s'est faite dévorée par le Loup qu'au petit matin...
Alors à toutes celles qui aujourd'hui renaclent car les filles vont rester à Saint-Martory, je redis la même chose: "priez pour qu'elles ne partent pas du Comminges...!"
Car ce n'est pas en jouant tous les week-end contre les mêmes copines connues et reconnues , dont vous connaissez les points faibles et les points forts que vous allez vous retrouver en haut de l'affiche...
je dis ça, je dis rien...
Mais y a encore des trucs à dire: qui saurait que le Comminges existe? en France et même plus loin, sans ces champions et des championnes de France? Pour toute une région, ces filles et ces clubs (je pense à Saint-Martory et à Labarthe-Rivière), qui ont baladé l'image du Comminges un peu plus loin que la Haute-Garonne, c'est une chance immense. Je ne vais pas vous faire le discours bla-bla des politiques... Mais aujourd'hui où le Comminges se désertifie , où il n'y a pas de boulot, ou les jeunes ne peuvent pas rester au pays, etc... il me semble que tous devraient être contents et fiers de savoir que grâce - entre autres! ce n'est pas la panacée non plus! - à ces filles et ces garçons, y a des gens en France qui se posent au moins la question: "ah oui elles sont d'ou? Nice? Lyon? Paris? .. non elles sont du Comminges."
Quand au fait qu'elles ne soient pas originaires d'ici , je préfère même pas attaquer le sujet, car ceux qui me connaissent bien savent quelle galère j'ai vécu depuis 82 en arrivant dans ce Comminges... je n'arrivais que de Toulouse..
Je vous renverrais juste à Fernand Raynaud et à l'histoire du boulanger... le boulanger qui était étranger et s'était installé dans un village.. un jour , tout le village lui cassait tellement les c.... parce qu'il était étranger, qu'il a pris sa femme , ses gosses et qu'il est parti.... et y a plus eu de pain dans le village....
Les photos ont été prises au Championnat du Monde à Marseille en 2012. Il s'agit de la finale de la Coupe des Nations entre le Bénin et le Cambodge. Vous n'avez pas vu la voir à la télé pourtant elle se jouait en même temps que la finale France-Thailande... On ne leur a pas remis de coupe non plus... Ils ont été humiliés, et pour ceux qui ont regardé l'entrée de la délégation française à la télé, je vous donne l'explication des sifflements et des huées que vous avez entendu: ce n'était pas tourné ni vers l'équipe de France, ni vers les politiques ou invités présents, c'était pour les organisateurs de la Fédération qui , pour des histoires de télé, n'avaient même pas eu la correction de laisser jouer et terminer cette finale. A côté de moi, sur les gradins, les Marseillais, pour qui le jeu de la pétanque est sacré, étaient outrés... c'est pas grave, ce n'était que des étrangers...