Trois sortes de boules interdites dans tous les concours de pétanque officiels :
* boule farcie = boule avec une certaine quantité de mercure à l'intérieur ;
* boule recuite = boule dont on a cassé la trempe et donc rendu l'acier plus tendre ;
* la boule pleine italienne = remplie non avec du mercure mais avec des fils de caoutchouc ou des ressorts métalliques !
Boules remplies de caoutchouc
Boules remplies de ressorts
SExtrait d'un livre qui n'est pas de 1ère jeunesse: ACREE PETANQUE de 1988 écrit par RENE ESPANA
Et dire que tout cela est la faute de Mercure, le dieu romain des voleurs.
La boule truquée est « farcie» dans sa partie creuse de composantes variées, très souvent de coton imbibé de mercure. Ce corps simple, un métal argenté, a la propriété d'être liquide à la température ordinaire. Un sérieux atout.
Dernière nouveauté: le gaz injecté sous pression; mais, chut! il ne faut pas le dire!
Cette malversation apporte à la « boule farcie» une meilleure assise à la donnée. Une stabilité idéale ou presque. De ce fait, elle est moins sensible que la boule régulière aux inégalités du sol, aux dévers, aux pentes.
La détection de la boule truquée s'effectue à l'aide du « rail» ou du « toboggan». Le rail est une planche qui accueille une lame d'acier. À gauche, à l'une de ses extrémités, une butée flexible en métal; à droite, une vis qui a pour fonction principale de régler l'inclinaison de la lame. La boule douteuse est placée au centre de cet appareil. À l'aide d'un doigt, on propulse la boule d'un coup sec et mesuré vers la butée qui, aussitôt fait office de ressort et la renvoie de l'autre côté. La boule truquée stoppera en chemin, la boule correcte retournera à son point de départ. C'est simple, mais il fallait y penser.
Le toboggan est une glissière constituée de deux dos d'âne. On libère la boule en utilisant à l'extrémité de cet autre appareilla vis de serrage. La boule doit rejoindre le terminal du toboggan sans se "tanquer" dans l'un des dos d'âne.
Utile précision: la boule au gaz, la plus sophistiquée en la matière, semble à ce jour échapper aux pièges.
Le bain d'acide ensuite fait fonction de juridiction supérieure et exceptionnelle en cas de litige aggravé par les palabres de l'infortuné propriétaire. L'excommunication de la boule est prononcée en toute solennité si le bain d'acide dévoile le trou par où le crime a été commis.
LE GANG DE LA PÉTANOUE NE CROYAIT PAS À L'EFFICACITÉ QU MERCURE! *« Plumer le pigeon» est un art. Dans les années 60 un célèbre gang y a sacrifié sans remords.
Le célèbre procès du « gang de la pétanque» des années 60 s'est déroulé en audience publique au tribunal de Marseille. Sans sardine, ni pont transbordeur !
Devant des centaines de journalistes, plus ou moins accrédités, accourus de tout l'hexagone, il a mis en lumière les inefficacités du rail et du toboggan.
En pareilles circonstances, point n'est besoin de coton et de mercure imbibé! Avec des intégrales irréprochables, il suffit simplement de donner des ailes aux « pigeons» de passage sur la côte. Ainsi la première partie revenait irrémédiablement à ces derniers.
Le pointage et le tir, s'avérant, de l'autre côté, plus que défectueux, pour des raisons inexpliquées, dues, en grande partie, à la modestie de l'adversaire et son talent insoupçonné!
Mais le corbeau, à force de bomber le torse, et croire au père Noël, dans le second défi, le troisième, le quatrième, comme dans la fable, perdit son fromage.
LES MOYENS DE CONTRÔLE
LA BOULHONNETE est destinée à contrôler les boules de pétanque, et ainsi déterminer celles qui sont irrégulières, dites "Farcies, Plombées, Truquées", etc. Elle permet de déceler à l'intérieur de la boule, la présence de corps étrangers (imperseptibles à l'oreille ou aux vibrations), destinés a créer un balourd modifiant à souhait la trajectoire de la boule tant au " Tir qu'au Point"
1°) Poser l'appareil sur une surface plane et ferme. Eviter les tables légères et instables.
2°) Mettre l'appareil de niveau à l'aide des 3 vérins.
3°) Prendre une boule de référence standard. La poser en contact avec le rebord de l'appareil (voir 1ère photo)
4°) Lâcher la boule en déclenchant le chronomètre (voir photo du milieu) et mesurer le temps d'oscillation jusqu'à l'arrêt complet (voir photo du bas)
5°) Recommencer la même opération avec la boule à contrôler.
6°) En cas de boule litigieuse faire 3 mesures successives et prendre le temps moyen de ces essais.
Voir la vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous
http://www.dailymotion.com/video/xqq4y5_controle-d-une-boule-de-petanque_sport
Les temps contenus dans le tableau ci-dessous sont donnés à titre indicatif. Ces mesures ne peuvent pas s'appliquer sur des boules n'ayant jamais servies.
| Boules | Boules | Boules |
| Bonnes | Usées | Douteuses |
Boules | supérieur à | De 18 à | inférieur à |
à motifs | 22 secondes | à 22 sec. | 18 secondes |
Boules lisses | supérieur à | De 30 à | inférieur à |
ou striées | 50 secondes | 50 sec. | 30 secondes |
Caractéristiques des boules agréées
- Etre en métal
- Avoir un diamètre compris entre 7,05 cm. (minimum) et 8 cm. (maximum)
- Avoir un poids compris entre 650 grammes (minimum) et 800 grammes (maximum)
- Doivent être gravés, la marque du fabriquant, le label d’homologation en compétition, le poids et le numéro de série
- Avoir un équilibrage < 1.3% du poids de la boule
- Avoir une dureté minimale de 35 HRC (110 kg/mm²)
- N’être ni plombées, ni sablées. De façon générale, elles ne doivent ni avoir été truquées ni avoir subi de transformation ou modification après usinage par les fabricants agréés. Il est notamment interdit de les recuire pour modifier la dureté donnée par le fabricant.
Toutefois les nom et prénom du joueur (ou les initiales) peuvent y être gravés ainsi que divers logos et sigles, conformément au Cahier des charges relatif à la fabrication des boules.
Voir ici les différents labels d’homologation actuels (dernière mise à jour - juillet 2008).
Rappel : sanctions pour boules non-conformes
Voir Article 2bis du règlement de la pétanque.
Tout joueur coupable d’une infraction aux dispositions de l’alinéa 4) de l’article précédent est immédiatement exclu de la compétition, ainsi que son ou ses partenaires.
Si une boule non truquée, mais usagée ou de fabrication défectueuse, ne subit pas avec succès les examens de contrôle ou ne répond pas aux normes figurant dans les alinéas 1), 2) et 3) de l’article précédent, le joueur doit la changer. Il peut aussi changer de jeu.
Les réclamations portant sur ces trois alinéas et formulées par des joueurs, ne sont recevables qu’avant le début de la partie. Ces derniers ont donc intérêt à s’assurer que leurs boules et celles de leurs adversaires répondent bien aux normes édictées.
Les réclamations fondées sur l’alinéa 4) sont recevables toute la partie, mais elles ne peuvent être formulées qu’entre deux mènes. Néanmoins à compter de la troisième mène, s’il s’avère qu’une réclamation à l’encontre des boules de l’adversaire est sans fondement, trois points seront ajoutés au score de ce dernier.
L’arbitre ou le jury peuvent, à tout moment, procéder au contrôle des boules d’un ou plusieurs joueurs.
Après la "BOULHONNETE" nous vous présentons le "BALANCIER"
qui est très peu utilisé.
1° Une mise à nivaux a faire + une inclinaison en rapport a la dureté des boules.
2° Il faut mettre les boules
dans les paniers respectifs
3° Accrocher le balancier de droite
sur la gâchette
4° Ensuite décrocher.
4° Les boules viennent se heurter et la boule pendue immobile est projetée pour venir pousser plus ou moins un repère qui détermine la validité des boules.
Pour plus de sûreté du contrôle il faut refaire un test en inversant les deux boules
COMMENTAIRE DE BERNARD BONNES
Efficacité de certains contrôles.
Il y a quelques années j’assistais en tant que spectateur à un beau concours de pétanque, un de ces concours que nous qualifierions de régional actuellement. Il se déroulait dans une petite ville du sud-ouest et le beau temps étant de la partie, il rassemblait plus de 120 triplettes. Outre les ténors venus de loin, et les nombreux locaux ou presque, il y avait aussi une grande famille composée en majorité de cousins.
Le concours se déroulait sans encombres, ceux qui avait du talent gagnaient, ceux qui en avaient moins s’essayaient an repêchage ou augmentait le flot des spectateurs. Les commentaires allaient bon train et particulièrement autour d’une partie qui voyait s’opposer deux équipes de « gros »sur un terrain particulièrement difficile, car plus hasardeux que technique, tant les cailloux traîtres étaient présents. Le score était serré et il y avait du beau jeu dans l’air ; cependant la première équipe dominait au tir, avec une efficacité et une force de frappe spectaculaire, alors que le pointeur et le milieu avaient tendance « escamper » des boules et à mal tomber assez régulièrement : leur boules sautaient quelquefois comme de cabris et allaient un peu où elles voulaient, malgré le talent apparent des joueurs.
Dans l’autre équipe par contre si le tireur était bon, le pointeur était un vrai phénomène, non seulement ses boule ne fusaient jamais, mais semblaient être anesthésiées dès qu’elles touchaient le sol, car elles s’immobilisaient aussitôt. Au niveau du point, la partie était inégale, trop, et tellement, que les spectateurs ne se privaient pas de dire (entre eux) que ces boules étaient farcies. A l’arbitre qui regardait certains demandèrent pourquoi il n’y avait pas de contrôle avec le rail. L’arbitre s’éloigna et disparut. Un quart d’heure plus tard, les hauts parleurs annoncèrent qu’il allait être procédé à des contrôles de boules pendant les parties, et effectivement un contrôle eut lieu. Six papis, septuagénaires, en repêchage, qui faisaient vraisemblablement le premier concours de la saison , avec des boules quadrillées et quelque peu rouillées durent mettre tout leur matériel dans un seau et suivre l’arbitre jusqu’au podium pour passer les boules au rail. Cala n’émut pas plus que de nature le joueur qui avait manifestement des boules truquées, puisqu’il continua sa partie comme si rien ne c’était passé. Commentaire « les gros ne risquent pas grand-chose, qui oserait les contrôler sciemment, par contre les couillons ? » A l’arbitre qui passait un autre spectateur dit : « vous n’avez pas honte, contrôler des vieux qui ne savent pas jouer et laisser les autres tricher impunément ? Aucun risque de vous mouiller!»
Réponse de l’arbitre: « les équipes contrôlées sont prises au hasard, c’est aux adversaires de le demander ».
« Quel courage ! » ajouta un autre spectateur.
Moralité : vive les contrôles uniquement au hasard, même quand la triche est évidente .
Bernard Bonnes. (un papi joueur de boules, adhérent de l'association EDUCNAUTE-INFOS)
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