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Le temps passe depuis les inondations du 18 juin et les divers appels lancés à la solidarité, à l'Etat, aux assurances... ne reçoivent pas l'écho espéré.

Du côté du monde boulistique, le Comité Départemental 31 avait lancé un appel aux dons.

Relayées par Chantal Cassaigneau pour le secteur Comminges, les récoltes de dons s'avèrent plutôt faibles. Merci de bien vouloir participer. Nul n'est à l'abri d'une quelconque catastrophe naturelle...

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ARTICLES de LA DEPECHE:

Le préfet donne des assurances à Saint-Béat

Publié le 23/10/2013 à 07:18 | 4

après les inondations

Fin de réunion: racompagné par Hervé Perefarrès ,maire de Saint-Béat ,Henri-Michel Comet file sur Marignac pour une réunion avec la communauté de communes du canton./Photo DDM Jal

Fin de réunion: racompagné par Hervé Perefarrès ,maire de Saint-Béat ,Henri-Michel Comet file sur Marignac pour une réunion avec la communauté de communes du canton./Photo DDM Jal  

La population de saint-Béat a manifesté sa colère hier par des barrages. La venue du préfet sur place pour donner des assurances n’a guère suscité l’enthousiasme.

Les habitants de Saint-Béat sont en colère. Le collectif se fait entendre depuis plusieurs semaines et hier a installé un barrage filtrant à la sortie du village pour faire entendre le sentiment d’une population qui se sent «oubliée» après la crue dévastatrice de juin. Le choix de la date n’est pas dû au hasard, hier, le préfet de Région Henri-Michel Comet était en Comminges, à Fos, à Luchon (lire encadré), à Marignac et à Saint-Béat, donc.

Lors d’une réunion en présence des élus municipaux et de quelques représentants du collectif et des commerçants, il s’est dit choqué par le mot «abandon» qu’il a entendu, rappelant tout ce que l’État et les collectivités ont fait dans l’urgence et en suivant pour la cité et le canton. Très technique la réunion n’a évité aucun point. Mais à la sortie, la population confirmait son état d’esprit «excédé et exaspérée». Maryse Demolambe, porte-parole du collectif a demandé des réponses concrètes à ses questions : «Pourquoi ce qui est fait en Espagne pour la remise en état ne l’est pas en France ? Que faire contre la double peine que nous subissons en étant classés en zone rouge ? Pouvez-vous comprendre la tristesse des gens et ce sentiment d’oubli ?».

À toutes ces interrogations, le préfet de Région a répondu en tentant d’imposer un schéma global à long terme de reconstruction pour Saint-Béat. Il n’a pas négligé les problématiques espagnoles ou haut-pyrénéennes «qui ne sont pas comparables». Il reconnaît que Saint-Béat est la commune qui a été la plus touchée de l’ensemble du massif, mais n’annonce aucune réouverture de camping (privé ou public) et s’inscrit en faux contre l’affirmation «qu’ici on veut vivre comme avant». Pour lui, il est possible de «transformer le drame en en élément positif» en définissant une nouvelle politique économique, à construire autour du futur tunnel et du patrimoine local et il demande aux acteurs locaux une vision du futur globale, qui doit être initiée par eux-mêmes et que l’État pourra soutenir. Selon lui, la procédure à suivre dans cette affaire est de trois ordres : «réparer les blessures en premier, retrouver des activités économiques comparables, monter un projet politique collectif d’avenir». Et de conclure «On ne saurait envisager la désertification».

Un argumentaire difficilement perçu par les socioprofessionnels présents : les agriculteurs face à des parcelles dévastées, les commerçants qui ne perçoivent rien depuis juin, les craintes naissantes devant ces orages qui font monter désormais le niveau de la Garonne à une vitesse qui n’avait jamais été vue auparavant.

En revanche il s’est engagé à faire désenvaser le plan d’Arrem, cette étendue d’eau en amont de saint-Béat, coupable pour beaucoup d’avoir charrié la boue le 18 juin. Les travaux débuteront en janvier.


Une route pour superbagnères

A Luchon, le préfet Henri-Michel Comet s’est engagé à ce que les travaux de la route de Superbagnères démarrent au printemps. Le chantier sera pris en charge par l’Etat et le Département.

 

Saint-Béat. Le collectif Sortir de l'eau installe un barrage filtrant

Publié le 23/10/2013 à 03:50

En 10 ans, on est passé à l'esquisse d'un projet à la pose de la première pierre./Photo DDM, C. T.

En 10 ans, on est passé à l'esquisse d'un projet à la pose de la première pierre./Photo DDM, C. T.  

Le collectif Sortir de l’eau sur le canton de Saint-Béat a mis en place un barrage filtrant toute la journée dans la cité du Marbre. Il souhaite ainsi attirer l’attention sur la situation des communes sinistrées par les inondations du 18 juin dernier et faire accélérer les procédures de reconstruction et d’indemnisation. À hauteur du Pont Neuf, entre les deux campings, des dizaines de manifestants ont suivi le mouvement de cette première action du collectif monté il y a quelques jours à peine.

«Toujours fermé…»

Dans la rue principale de Saint-Béat, on retrouve placardé sur les portes des commerces et services publics «Du 18 juin au 22 octobre, toujours fermé» ou encore à l’entrée de la commune «Bienvenue dans les villages abandonnés»… Le trafic est ralenti, des tracts sont distribués aux automobilistes .

Sur cet axe France-Espagne, les touristes de la Toussaint sont nombreux à patienter dans la fille d’attente. «Ils ont raison», lance une femme de l’Ariège. «C’est triste de voir qu’après les promesses faites par l’État rien ne bouge. On se sent concerné», ajoute un automobiliste quelques mètres plus loin. Les services de sécurité sont sur les lieux mais cela se passe plutôt bien.

Pour les gens du collectif, il n’est pas question de mettre le feu mais de se faire entendre.

Déception et peur

«Les gens sont déçus et fatigués. Aujourd’hui, ils ont peur face au lit de la Garonne qui a remonté», indique Alain Frisoni, porte-parole du collectif. Assises sur une murette, Isabelle Valot et Claudine Salles sont là aussi. L’une tient le Petit Casino qui a repris son activité dans un préfabriqué, l’autre tient la Maison de la presse qui n’a toujours pas rouvert. «On attend» s’accordent-elles à dire sur un ton désespéré.

Saint-Béat. Inondations : levée de bouclier face à l'incompréhension

Publié le 22/10/2013 à 03:49, Mis à jour le 22/10/2013 à 08:11 | 5

Dans la salle, ils ont été nombreux à prendre la parole et montrer leur mécontentement face aux élus. /Photo DDM Christine Tellier

Dans la salle, ils ont été nombreux à prendre la parole et montrer leur mécontentement face aux élus. /Photo DDM Christine Tellier  

Deux réunions publiques successives viennent d’être organisées sur le canton de Saint-Béat par la Communauté de communes (CC). Des rencontres dont le but était de faire le point sur les dommages inventoriés, triés et estimés afin de dresser la liste des travaux à conduire dans les prochaines semaines suite aux pluies et inondations dévastatrices du 18 juin. Présentation technique faite par Thierry Proutheau, chargé de mission développement à la CC, avec un chiffre à retenir : 11 millions d’euros sur l’ensemble des dommages non assurables évalués.

Si la veille le climat était plutôt serein à Cierp-Gaud, la tension était vive à Saint-Béat samedi soir où la députée Carole Delga et le sénateur Bertrand Auban furent accueillis par un comité de protestation qui a notamment soulevé la problématique des campings avec l’annonce officielle de leur fermeture mais également l’avancée des travaux sur le Val d’Aran et les Hautes-Pyrénées. La colère était au cœur de questions sans réponse et l’incompréhension de gens soucieux du devenir de leur village et leur vallée. «Je vous entends et comprends vos réactions, que vous vouliez que les choses aillent plus vite, mais si nous voulons des résultats il nous faut jouer collectif pour faire du travail constructif» a indiqué Carole Delga invitant ceux qui le souhaitent à lui faire remonter toutes les informations utiles pour les aider à faire avancer leurs dossiers auprès des assurances, des banques… Agacé par une levée de boucliers dans la salle, Bertrand Auban a expliqué qu’il déplorait la fermeture des campings et n’avait aucun pouvoir, rappelant que «les campings étaient déjà en sursis» et qu’il s’agissait d’une décision préfectorale. Dans la salle, le déplacement des campings fut évoqué comme la problématique des zones rouges… «Il faut en effet que l’Etat entende que l’on doit trouver des terrains» a ajouté Carole Delga. Ce 19 octobre, beaucoup de choses se sont dites. Beaucoup de discussions sont à venir sachant que le Préfet de Région sera en visite à Fos et Saint-Béat aujourd’hui et que des barrages filtrants sont annoncés à Saint-Béat toute la journée, de 9 heures à 18 heures.

 

Tag(s) : #Canton de Saint Béat

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