FREDERIC AUTEUR DU LIVRE : « PETANQUE, quand tu nous tiens ! », VOUS PRESENTE LA PUBLICATION :
« POUR BIEN TIRER »
Cet article est rédigé à l'attention des joueurs chevronnés.
Il ne parlera pas des entrainements de base sur lequel nous reviendrons dans une autre publication, mais s’intéressera plus particulièrement à l'optimisation de sa fréquence de frappes.
Hormis quelques individus doués d'une adresse hors norme, qualifiés de tireurs d'instinct, tous les autres ont mis en place des stratégies pour optimiser leurs résultats.
Vous n'avez qu'à observer le rituel immuable de leur préparation pour vous en rendre compte. Si un nom revient sans cesse dans la bouche des connaisseurs, c'est bien celui de Michel Schatz dit « Passo », qui continue de tirer à un bon niveau, malgré le temps qui passe. Il possède une longévité exceptionnelle dans cet exercice, quand beaucoup d'autres ont perdu leur souplesse et peine à envoyer leurs boules.
La gestion d'un tir régulier demande une bonne préparation mentale afin d'éliminer toutes les idées négatives pouvant venir vous parasiter au moment de l'envoi de la boule.
Les difficultés objectives (problèmes familiaux; soucis de santé....) et les ruminations de l'esprit affectent fortement le rendement dans les sports d'adresse et se traduisent par des symptômes au niveau du corps.
Cet excès de tension que l'on qualifie souvent de tension nerveuse, se traduit le souvent par:
- Des douleurs cervicales pouvant engendrer des maux de tête.
- Des tensions musculaires au niveau dorsal entre les deux omoplates. Celles-ci peuvent gêner la respiration et rendre moins efficace l’oxygénation des muscles renforçant par la même ces contractures. Ces tensions freinent le bras et limitent par conséquent la vitesse de libération de la boule.
Or le bon timing est la condition impérative d'un tir réussi.
Le diaphragme joue ici un rôle fondamental et son excès de tension conduit rapidement à un état d'épuisement. C'est ici que les diverses méthodes de relaxation trouvent leur place dans la préparation du sportif.
Encore faut-il être conscient de ces tensions pour pouvoir lutter contre celles-ci.
Pour les limiter, il faut pratiquer des exercices respiratoires pour permettre au corps de se détendre. Il faut connaitre et pratiquer des exercices d'étirements pour faciliter la récupération et prévenir les coups de fatigue.
Il est nécessaire de pratiquer tout au long de la compétition des exercices d'étirement des muscles des cuisses et des mollets. En effet si vous perdez la souplesse des membres inférieurs, votre ancrage au sol ne sera plus assuré et votre jeu va se dégrader.
La pratique de la pétanque ne permet pas de se défouler comme dans d'autres activités sportives. C'est là, l'une de ces principales difficultés. C'est une activité relativement statique. Le rythme cardiaque s'accélère peu, le corps ne monte pas en température et la sudation ne permet pas aux muscles de se relâcher et d'éliminer les toxines accumulées. Il est donc indispensable de boire beaucoup d'eau et j'insiste bien de l'eau. Il faut de plus prévenir la chute du taux de glycémie en s'alimentant régulièrement par petite quantités pour éviter le coup de pompe. En jouant à la Pétanque, on ne bénéficie pas de ces secrétions d'endorphines qui apaisent l'esprit et le corps. Certains vont alors aller rechercher cet état d'apaisement par la consommation de substances prohibées.
Voir à ce propos, la publication de mon blog, consacrée au dopage.
Évolution du gestuel au cours de la vie.
On ne peut comparer aujourd'hui la mécanique robotisée du tir de Philippe Suchaud avec le lancer de ses débuts. A cette époque, il pliait le bras, puis le tendait à l'arrière pour le replier à la descente et enfin le retendre à nouveau au moment du lâcher de la boule.
De même on ne peut comparer le tir de Philippe Quintais qui armait à ses débuts au dessus du niveau de l'épaule avec le geste décomposé, corps engagé vers l'avant qui le caractérise aujourd’hui.
De même on ne peut comparer le tir d'Olivier Fourier, sans doute l'un des meilleurs joueurs de Saône et Loire qui à ses débuts n'avait strictement aucun balancier. Il plaçait son poignet au niveau de la cuisse et tirait uniquement avec son poignet. C'était le roi du carreau de 6m à 8m. Or depuis longtemps, son geste a évolué. Il place son bras devant lui, le laisse partir en arrière et lui imprime une grande vitesse sur le retour pour lâcher la boule avec un petit coup de patte en fin de course.
Par contre, vous pourrez observer Passo qui possède le même coup de bras depuis qu'il joue. Il a un geste court et vif avec une sortie de main exceptionnelle.
C'est aussi le cas de Didier Choupay qui certes a réduit l'amplitude de son balancier, mais dont le tir est resté immuable même s'il frappe quantitativement un peu moins de boules. Il reste néanmoins un joueur d’exception.
Tout ceci pour exprimer le fait que rien n'est perdu et qu'en alliant entrainement et réflexion, vous pourrez toujours gagner un petit quelque chose au cour de votre vie de pétanqueur pour améliorer vos performances. Voilà de quoi rester positif, même si l'on rencontre parfois de longs moments de doute et qu'il faut réussir à les accepter pour les traverser et rebondir sans laisser place au découragement.
Voilà encore un article écrit à l’aune du jeu qui nous passionne. J'espère que vous l'apprécierez beaucoup.
Pensez à acquérir le livre: « PÉTANQUE, quand tu nous tiens! », qui devrez vous régaler par sa lecture. J'ai besoin de votre soutien.
Merci à tous, je vous adresse mes amitiés sportives.
Frédéric Nachin.