Adieu Eric
Obsèques d'Eric Pailhas lundi 28 avril à 10 heures à Palaminy (31)
Le Comminges comme beaucoup de régions françaises a engendré de grands joueurs de boules, ses garçons sont devenus des sortes de légendes, des icônes, après « Coco »Jourda, Mario Fiocco, c'est au tour d'Eric Pailhas de tirer sa révérence et de dire au revoir au monde des vivants,
Eric et son ami "Titou" chez eux à Palaminy.
Il n'existe pas un pétanqueur du grand Sud-ouest qui n'a pas un jour croisé ce joueur de très grands talents, car mes amis celui-là est à mes yeux un des tous meilleurs milieux que le département de la Haute-Garonne ait compté dans ses rangs,
Notre petit « Massoni » commingeois, notre petit blondinet de Palaminy était d'une exceptionnelle adresse autant au point qu'au tir, Eric jouait toujours debout, il est très rare de l'avoir vu se baisser, les pieds légèrement décalés dans le rond, le torse en avant, la tête bien haute et ce bras ce merveilleux bras qu'il enroulait derrière lui presque à croiser son dos, ensuite la boule sortait brossée, surtout à l'envoi, et crois moi à l'envoi l'efficacité était au rendez-vous. Quant au tir le geste était plus sec et très tendu il ne montait presque pas la boule, mais toujours en fin de course ce redoutable coup de poignet qui se soldait souvent par un carreau. Il émanait de ce petit bonhomme une sorte d'élégance naturelle, il était toujours bien mis, bien peigné (d'ailleurs il détestait qu'on lui touche les cheveux,) c'était vraiment un plaisir de le voir évoluer avec grâce au cours d'une partie, Sa discrétion, son humilité, sa politesse, sa gentillesse en faisait un exemple pour ces jeunes joueurs du club qui attendaient en le « badant » et espéraient un jour disputer une partie en sa compagnie.
Eric à Saint-Martory.
J'ai eu la chance à l'époque de le rencontrer souvent en tant qu'adversaire et crois moi sur parole ce n'était pas de la tarte.
Une fois à Salies-du-Salat pour le fameux concours de la « Reine du Sel » au cours de la finale, Eric jouait avec Michel Dubois et Jean-Claude Fauré et moi avec Gérard Milhorat et Hervé Limongi, Eric avait eu la pièce et les trois premières mènes nous les avions comme par enchantement jouées à six mètres, curieux non? au cours du quatrième lancer de but j'observais attentivement Eric qui le plus naturellement du monde, lançait le bouchon à quatre ou cinq mètres, se reculait juste ce qu'il fallait pour avoir le rond à six mètres pile, je lui en fis amicalement la remarque et aussitôt de la pointe de son soulier de ville bien ciré, me dessina un rond magnifique en me souriant fier que son stratagème est marché pendant quatre mènes.
Je sais qu'aujourd'hui nombreux de ses amis sont dans la peine je ne vais pas tous les citer car la liste serait trop longue, mais je pense particulièrement à André Fauré son ami et président de Palaminy, Josianne Jourda qui fut sa compagne, Michel Dubois tous les deux ils écriront les plus belles pages du club, Jean-Claude, Titou, Christian, Jean-Marie, Lionel, père et fils Canut, et tant d'autres encore.
Au revoir l'ami, sache une chose tu as laissé un merveilleux souvenir de toi et même si je ne te l'ai jamais dit j'ai fait partie des joueurs qui t'ont envié et admiré.
MIMILE.
Mes amitiés et ma sympathie à sa famille et ses amis.
De nombreux témoignages de sympathie me sont parvenus de la part des pétanqueurs qui ont joué avec lui, ou qui l'ont cotoyé. Je transmets tous ces messages à sa famille et ses amis proches.
Commentaires
"aujourdhui j ai revu le portrait tracé par notre ami mimile: mais avec une tres grande peine car un autre ami qui, pour moi, etait tres proche car j ai partagé sa vie pendant quelques annees et sans aucun regrets. Nous etions restés des amis très, très proches: cet ami Eric Pailhas est décédé hier je suis très très triste"
commentaire de Josiane Jourda
Le blond vient de nous quitter cette photo rappelle bien l’esprit et la solidarité de l'époque !!
il fut nommé par les médias la révélation de cette Marseillaise .
Le blond quel joueur Champion de ligue Midi Pyrénées 1990 avec ses amis Titou et Christian ,par la suite il fit une tres belle équipe avec Dédé Canut et Louis Auditau ils gagnèrent un grand nombre de Nationaux .
Puis cette maladie le diminua tout doucement J'ai le souvenir des discutions de l'époque ou la facilité d'envoyer ses boules . Sa tenue vestimentaire , 'exemplaire de ce joueur faisait beaucoup d'envieux. Adieu Blond repose en paix !!
un commentaire vient d'être posté par Tanin (Jean-Marc Barrère) sur l'article Eric Pailhas quitte le rond...., sur votre blog Pétanque en Comminges
Extrait du commentaire:
En ce jour si triste, j'apprend cette terrible nouvelle: Eric s'en est allé, un énorme pan de vie qui fout le camp. "Vieillir est un naufrage", disait De Gaulle, il avait bien raison. Avec notre bande d'amis cazériens, nous avons bien profité de notre jeunesse. A cette époque, Eric Pailhas était un être assez extraordinaire. Son charisme était tel, que partout où nous allions, les liens se créaient tout naturellement. Les gens avaient envie d'aller vers lui. Ce garçon était béni des dieux, une classe folle, une adresse venue d'un autre monde avec les boules en main, un magnifique joueur de cartes très intuitif, un culte de l'amitié sans failles, ce petit brin de folie qui l'incitait à relever tous les challenges... Comment oublier un tel personnage ! Je me souviens de ce bonheur quand il me disais: "Tanin, demain il y a un beau concours, on va le faire?" Bien sûr que j'allais le faire avec lui ce concours. Je savais qu'on ne serait pas loin de le gagner mais au delà de ça, je savais que j'allais vivre de grand moment. Aujourd'hui, je touche du doigt la chance que j'ai eu de croiser un tel homme, qu'il m'accorde son amitié.
Je l'avais revu lors d'un bref passage à Cazères et même diminué, j'avais décelé dans son regard, cette joie de se retrouver. Depuis deux jours, je n'arrive pas à sortir son image de ma tête. Je pense qu'elle y restera à jamais tant cet homme m'a apporté.
Avec sa disparition, je pense aussi à mon cher frère, Bernard, qui aimait tant Eric, tout comme "Coco" Jourda ou Georges Rives. Je pense aussi à "Dédé" Canut et à son père, Jacques, dont j'imagine la peine; à "Titou", à André, à Jean-Claude, à Jean-François, à Patrick, à "Ali", à Lionel... Reposes en paix mon cher Eric!
PS. Mimile, je te remercie pour cet hommage à Eric, et pour tous tes écrits toujours passionnants à lire, surtout ta partie de pêche avec Georges Rives qui, la aussi, a fait remonter de si beaux
souvenirs.