Dominique Sudre : «Un jeu intéressant»
entretien. Cap sur Pau ce week-end.
Incontestable figure de proue de la phalange columérine vice-championne de Haute-Garonne à Pinsaguel en avril dernier, Dominique Sudre évoque le rendez-vous national du prochain week-end à Pau.
Dans quel état d'esprit abordez-vous ce championnat de France ?
Très motivée ! La dernière répétition générale à Tournefeuille avec Marie Dorlet s'est bien passée, c'est encourageant même si le niveau d'un championnat de France est, bien évidemment, nettement plus relevé.
Une session très éloignée, chronologiquement parlant, de son homologue en doublette ?
Certes, oui, mais septembre n'est pas un si mauvais positionnement que cela, sauf pour celles qui prévoient leurs congés durant cette période. En principe, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. De plus, les joueuses sont sur la dynamique des grands concours qui se déroulent en juillet et en août. Après, chaque joueur ou joueuse ne connaît pas forcément son optimum physiologique à la même période. C'est un paramètre à prendre en compte, comme le tirage au sort ou l'état du terrain.
Partir aux côtés des tenantes du titre de Saint-Martory et des possibles favorites de Saint-Alban, n'est-ce pas un peu inhibant ?
Non, pas du tout. Nous formerons une délégation soudée et solidaire. Il m'est arrivé, une fois éliminée, de rester pour encourager les autres équipes en lice. Il en sera de même à Pau. J'ai pratiqué le basket au TCMS, l'osmose collective, ça me connaît !
Quid de la spécificité du jeu en triplette ?
C'est la formation la plus difficile à constituer. Il faut en effet associer une spécialiste au point et au tir à une polyvalente initialement placée au milieu mais capable de prendre la relève en cas de défaillance de l'une ou de l'autre. Pour le reste, soyons réalistes, rares sont celles qui peuvent soutenir la cadence au niveau du tir comme le ferait un homme. Notre jeu est un jeu basé sur le point, la reprise, le devant de boule. Un jeu peut-être moins spectaculaire mais tout aussi intéressant.
Recueilli par Ph. A
Cugnaux et ses glorieux anciens
championnats de ligue. Une préparation optimale .
Outre le titre décroché par Nelly Peyré en tête-à-tête, le fabuleux parcours des Cugnalais dimanche dernier à Tarbes restera à jamais gravé dans les annales.
«La pression ? Oui, mais uniquement dans un verre et au comptoir, après la partie !» Serge Belvezet, Max Darros et Maurice Arragon se fendent d'un éclat de rire collectif. Illustration d'une bien sympathique complicité au sein d'un trio qui se veut représentatif d'une certaine pétanque. À l'ancienne, c'est le cas de le dire. Une triplette que peu d'observateurs auraient citée comme première dauphine potentielle des intouchables Lotois tenants du titre. Hormis peut-être cet augure saint-albanais qui, au moment de prendre la température du championnat, avait annoncé : «Attention à cette équipe de Cugnaux emmenée par un tireur redoutable !»
Lequel bombardier, dans le rôle du papy qui ferait de la résistance, se nomme Maurice Arragon. Et ne revendique en rien la paternité de la place de finaliste obtenue du côté de Bruguières au printemps dernier, lors du qualificatif départemental : «Il n'y a pas l'équivalent d'un capitaine doublé d'un meneur de jeu. La réflexion tactique se fait en équipe. De toute façon, il n'y a jamais la moindre dispute entre nous. La victoire est logée à la même enseigne que la défaite, sur le plan collectif.»
Et des victoires, il y en a eu. De quoi préparer au mieux l'échéance hexagonale gardoise des 22 et 23 septembre prochains. À quelques points près, les Cugnalais se seraient même qualifiés pour l'édition 2013 prévue à Castelnaudary. Pas grave. Le caractère purement honorifique d'une place de vice-champion de ligue ne ternit aucunement la joie d'avoir fait plaisir à leurs nombreux (capital sympathie oblige) supporters.
Un état d'esprit à citer en exemple. Comme un cinglant démenti adressé à ceux qui, même dans le plus modeste concours en quatre parties, donnent l'affligeante impression de «jouer la maison».
Philippe Alary
Ce festival qui n'est vraiment pas fait pour les cancres
national .Une rentrée en fanfare à Colomiers vendredi.
Les années ont passé mais la ligne directrice columérine n'a pas dévié d'un seul millimètre. «Oui, nous voulons montrer que masse et élite ne sont pas deux données incompatibles ou antagonistes», explique Jean-Claude Terreng avec son enthousiasme habituel. Et le président de la Boule Joyeuse d'argumenter en ces termes : «La doublette, ouverte à la catégorie promotion, nous paraît complémentaire de l'épreuve en triplette qui se déroule, elle, en novembre».
Interrogé par ailleurs sur l'horaire assez atypique (14 h 30) du jet du but chez les vétérans, Jean-Claude Terreng avance une explication plus que plausible : «Il faut tenir compte de la moindre mobilité chez les plus de soixante ans. Autant ne pas commencer trop tôt le matin, sachant que nous espérons dépasser la barre des soixante-dix engagés». Et si le tête-à-tête est l'un des maillons forts du programme, la triplette mixte reste au centre des attentes : «Il s'agit de la quatrième édition, ce qui doit constituer le franchissement d'un palier», conclut celui qui s'est réjoui de voir deux équipes du cru s'affronter sur les longues distances dans le championnat des clubs.
Jurado, De Mejanes, Bonnet, Rizzo, Berlier, Coumin et autres Parra, autant de noms prestigieux susceptibles de faire écho à celui de Ludovic Labrue, l'ex-champion du monde juniors et tête d'affiche d'un festival auquel on souhaite de connaître un franc succès sur trois journées.
Ph. Alary