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Après André Pujos c’est à Bébert Frèche de tirer sa révérence.
Ces deux joueurs emblématiques de Salies-du-Salat faisaient partie des personnes que j’aimais et estimais le plus. Bébert était l’élégance même dans la vie et sur un terrain de boules, car il était un très bon joueur, très adroit, son style très pur quand il tirait était du modèle challenge, bien campé dans le rond, le bras descendait parallèlement le long du corps pour aller chercher loin derrière la force nécessaire pour assurer la meilleure efficacité.

Bébert qui tenait en famille son restaurant au centre de Salies, s’échappait quelquefois pour disputer une ou deux parties sur la place, je me rappelle l’avoir vu jouer avec sa veste blanche de travail.
Bébert avait le tempérament artiste, il en faut pour la cuisine, il aimait aussi les bons mots et les anecdotes. A la retraite il s’était même essayé à la peinture. Mais ne vous y trompez  pas sous son aspect calme et serein il avait un caractère bien trempé. Sur ce point-là laissez-moi vous raconter une anecdote pour le moins pittoresque. Cela se passait lors d’un des tous premiers nationaux de Salies, je jouais avec Thierry Lacroux et Coco Lagarde. Le matin alors que nous allions disputer les demi-finales quelle ne fut pas ma surprise de voir placardé sur les platanes du carré d’honneur, des affiches d’un parti politique, je commence à dire que je ne jouerais qu’une fois les affiches enlevées, ce qui fut fait illico. Ensuite le responsable de la fédération de la Haute – Garonne arrive avec des maillots du conseil général, que bien sûr je refuse d’enfiler, je n’allais pas quand même après avoir éliminé un parti en soutenir un autre. Le responsable me menaça de me disqualifier et là Bébert intervient en disant et ses mots résonnent encore dans ma tête « je suis le président et si Mimile ne veut pas mettre le maillot il ne le met pas et il joue quand-même » ça c’était Bébert.

Bébert tu vas me manquer, tous les lundis matin nous parlions de l’actualité, de la morosité ambiante, tu m’avais même parlé de ta maladie qui t’invalidait et qui te faisait souffrir, mais tu essayais de la combattre à coup de bonne humeur.
La haut Bébert il sera reconnu ton élégance et ta droiture et j’espère aussi que tu entends déjà la voix tonitruante d’André qui te rappelle à l’ordre. 
Au revoir mon ami.

Mimile.
Tag(s) : #Portraits

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