l'essentielÀ 64 ans, celui qui a été à la tête du comité de la Haute-Garonne pendant quatre mandatures, vient d’accéder à la présidence de la Fédération française de pétanque et jeu provençal. Interview.
Du renouvellement – celui du comité directeur – au renouveau – d’une discipline frappée de plein fouet par la crise sanitaire- il n’y a qu’un pas que les nombreux et fervents supporters de Michel le Bot espèrent voir franchi. Et ce depuis l’élection du plus célèbre sociétaire du club commingeois de Barbazan à la présidence de la FFPJP, samedi dernier.
Qu’avez-vous ressenti lorsque le scrutin a délivré son verdict ?
J’étais partagé entre la joie et l’humilité. Parce qu’une élection n’est jamais jouée d’avance, mais aussi parce qu’il faut savoir raison garder en toutes circonstances et que je prends la mesure de l’ampleur de la tâche qui m’attend, qui nous attend. Je suis également fier de porter à la fois les couleurs de la Haute-Garonne et de la Bretagne.
Qu’est – ce qui vous séparait de Joseph Cantarelli, votre principal adversaire ?
Je tiens d’abord et avant tout à dire que je respecte l’homme autant que le dirigeant. Disons que sa personnalité l’amène à travailler en solitaire alors que je suis attaché à un management beaucoup plus collégial.
De réflexion collective, il va d’ailleurs forcément être question, notamment au niveau de ce fameux centre national qui a fait couler son lot d’encre et de salive ?
Les choses sont bien claires : Il s’agit de gagner en visibilité, à travers un outil de travail alliant une partie administrative et une partie sportive. Un outil de travail à la hauteur de nos ambitions, mais certainement pas un palace car nous devons respecter l’argent des licenciés. Le coût doit être supportable, sachant que la pétanque n’est ni le football ni le rugby, d’où un investissement à la hauteur de nos financements.
Quid des championnats de France de l’été 2021 au sujet desquels tout le monde se ronge les ongles ?
Vous savez, un calendrier ne s’établit pas comme ça, donc son réaménagement non plus ! Déjà, nous sommes tributaires des décisions ministérielles. Ensuite, tout changement, de date, de site, ne peut se décréter que si tous les organisateurs vont dans le même sens ! Nous allons tout faire pour donner le coup d’envoi de la saison le 25 avril, le but étant bien entendu que les joueurs jouent. Ce que je peux affirmer, c’est que tout l’hexagone sera concerné. Pas question d’éliminer certaines régions pour cause d’éventuel confinement ou reconfinement. Ce sera tout le monde ou personne. N’étant pas d’un naturel pessimiste, je ne veux pas croire au scénario d’une saison blanche.
Allez-vous revenir à la charge en ce qui concerne les Jeux Olympiques ?
Encore faut-il que l’occasion se présente. Pour l’heure, très honnêtement, je n’en sais strictement rien.
Un mot sur l’appel au renouvellement de la licence régulièrement lancé par vos amis du CD 31 dans nos colonnes ?
C’est un acte de solidarité envers la discipline sportive qui nous est chère. Je comprends fort bien la frustration et même l’agacement des indécis mais, plus nous nous montrerons responsables et plus vite nous sortirons de ce marasme. Il ne faut surtout pas dire que le sport est quelque chose de secondaire.