«Enfin, ça y est !». Oui, l'incontournable exclamation est d'actualité tellement le feuilleton de l'été (cazérien autant qu'indien) a fait couler son lot d'encre, de salive, de supputations et autre rumeurs plus ou moins fantaisistes. Il est vrai que pour deux pointures de l'envergure de Cindy Peyrot et d'Emilie Vignères, une expression telle que «trouver chaussure à son pied» ne pouvait être employée comme ça, à la va-vite.
Concernant Anaïs Lapoutge, on devine sans peine que quitter Palavas-les-Flots et séparer ses destinées d'une sommité quasi iconique de la discipline (Marie-Christine Virebayre, pour ne pas la nommer) ne pouvait se faire sans poser les indispensables jalons en amont.
Un palmarès éloquent
En attendant, ce retour dans le département qui l'a consacrée (du moins, sur le plan national) ne peut que réjouir les très nombreux admirateurs de la jeune (elle est née en 1993) bigourdane au palmarès déjà long comme le bras. Notamment, ceux qui avaient assisté, il y a bientôt quinze ans de cela, à l'éclosion d'une étoile montante au bagage technique d'une surprenante précocité. Et cru, dès le début, en une carrière aux allures de déferlante. Et ce en dépit de quelques baisses de régime, à l'image de cette parenthèse sans lendemain ouverte dans le Val-de-Marne. Championne de France (2011, 2012,) championne d'Europe Espoir (aux côtés, clin d'œil du destin, de celle à laquelle elle succède du côté de Cazères, voir encadré ci-dessous) l'année suivante… On n'a pas fini d'énumérer les hauts faits d'une joueuse selon nous tout à fait capable, ce qui n'est pas rien, de couvrir les trois postes. Avec une préférence marquée pour celui de milieu.
Voilà en tout cas la pièce manquante au puzzle. Il était grand temps…
Cazères : l'opération reconquête , déjà…
Il serait exagéré de dire que tout est à refaire au sein du club copiloté par René Gros et Gilles Rey (notre photo Valentine Chapuis). Néanmoins, le départ d'Audrey Bandiera pour le Puy-de-Dôme fait que le titre de champion de France conquis sous la bannière occitane l'été dernier à Saverdun est, en quelque sorte, vacant. S'il se constitue bel et bien comme prévu, le trio composé de Vignères, Lapoutge et Peyrot devra donc se qualifier sur le terrain, comme n'importe lequel de ses concurrents. Ce cas de figure, la Haute-Garonne l'a déja connu une fois lorsqu'Audrey Bandiera, championne de France aux côtés de sa sœur Céline en doublette (à Caen, en 2013) avait rejoint le club de Cournon-d'Auvergne début 2014 et ramené la couronne au pied des volcans en compagnie de Sylviane Ramos et «Lulu» d'Isidoro.