Les obscurs et les sans-grade ne remercieront jamais assez les dirigeants de la FFPJP pour avoir porté sur les fonts baptismaux, en 2012, une épreuve débouchant sur la remise d'un maillot tricolore dans tout ce que cette tenue peut avoir de plus officiel. Bien sûr, pas question, du moins à ce jour, de représenter la France dans une compétition d'envergure européenne, mais tout de même…
Si l'on s'en tient à notre cher département de Haute-Garonne, il est clair que la présence conjointe des Seyssois et des Naillousains, dimanche dernier, sur la dernière marche buzétoise, ne peut que réjouir celles et ceux qui ne veulent surtout pas voir les titres décernés au sein d'un cercle très fermé de grands clubs. Le «toutes catégories», propriété exclusive de Dylan Rocher et ses colistiers varois ? La Coupe de France, remportée en mars dernier par les redoutables Niçois du très huppé Cercle Artistique et Sportif de la Compagnie des Eaux ? Autant de trophées que les protégés de Roger Calvo et d'Alain Crouzillat ne ramèneront jamais sur leurs étagères, à moins qu'un homme providentiel se propose en tant que mécène. Toujours est-il que le premier nommé, issu du vivier martégal comme Eric di Meco naguère, était tout à sa joie par rapport à ce parcours sans-faute : «C'est vrai, ce championnat, nous l'avions ciblé.»
Il est vrai qu'avec un prévisionnel aussi modeste, la pétanque seyssoise «ne saurait vivre au-dessus de ses moyens» poursuit le sympathique successeur d'Héléna Daniel et colistier d'Eric Zuppel et d'Henry Llabarrena : «Nous jouons pour le maillot, voilà, tout simplement !»
Des bords de la Saudrune à ceux du lac de la Thésauque, il n'y a qu'un pas, et c'est dans le même état d'esprit que l'on retrouvera Jean-Michel Rivals, son fils Grégory, et Guillaume Cazes du côté de Charnay-les-Mâcon, dans un peu moins de deux mois. Il va sans dire qu'Alain Crouzillat, arbitre régional très apprécié du «mundillo», sera aux premières loges. Cela faisait en effet quelques années que ce club du Grand Lauragais flirtait avec une participation au championnat de France. C'est chose faite, les finalistes étant conviés aux mêmes réjouissances que leurs vainqueurs.