D'une certaine manière, cette session départementale est la digne réplique du scénario susceptible de prévaloir sur le plan national. Nul ne l'ignore, Christian Fazzino, titré à Albertville en juin dernier aux côtés de Gilbert Issert et de Jean-Michel Spinouze, a rejoint le club lyonnais des Canuts, séparant ainsi ses destinées de celles des sociétaires de Montluçon.
En Haute-Garonne, le turn-over entre un autre illustre ancien champion de France (Michel Ferrand, en l'occurrence) et Jean-Louis Gourse n'a pas suffi à faire de Bilois et d'Alvarez des possibles partants pour Charnay-les-Mâcon. La Boule Joyeuse sera certes représentée via, d'un côté Joanne, Gayraud et Audouy, et, de l'autre, Ourliac, Pinel et Giacomin (Aldo, le père de l'ancien deuxième ligne de Castanet), mais les chances d'un nouveau couronnement des protégés d'Eric Hermann sont un peu plus minces. Du fait, précisons-le d'emblée, des arguments à l'actif de la concurrence.
En quantité (32 triplettes sont appelées à briguer ladite succession) comme en qualité. Outre les Commingeois (d'Aspet, de Barbazan et de Saint-Béat), Serge Medico, Lionel Zorzi et Christian Lapeyre sont, au même titre que les Castanéens (Porcher, Labolle et Vitiourine) les principaux favoris d'une épreuve qui ne qualifie plus directement, il faut le savoir, qu'une seule équipe. Ceux qui auront baissé pavillon sur la dernière marche et dans le dernier carré se présenteront, eux, au rattrapage. Sachant toutefois que l'élargissement à l'ensemble de l'Occitanie, ne plaide pas, comme sur les longues distances, en faveur d'une hypothèse optimiste. Gardois et Héraultais, de l'avis unanime, ont un temps de jeu sensiblement supérieur à celui de leurs rivaux potentiels.
Avant son exil dans l'Allier et alors associé à Salvador et Rajcza, Gilbert Issert n'avait-il pas ramené le titre hexagonal – à trois reprises qui plus est !- en terres quissacoises ?