C'est bien connu, le nom théorique ne fait pas tout. Imaginez qu'une équipe de Ligue 1 se déplace à tel endroit sans ses têtes d'affiche mais avec «marteau, boulon et tournevis» dans le onze de départ et avec le chauffeur du bus, l'intendant et l'analyste vidéo comme «remplaçant du remplaçant»… Trêve de plaisanterie, sans aller jusqu'à dire qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, il est clair que dans la mesure où Anthony Camou et Dylan Djoukitch n'avaient pas répondu à l'appel du staff castelnaudais, le suspense n'allait pas régner bien longtemps en maître absolu, dimanche dernier, du côté de Saint-Orens.
Il y eut bien un Djoukitch pour s'illustrer de par le succès inespéré (13-12) remporté aux dépens de «Paulo» Faurel, mais il s'agissait de Jean-Claude, le père du jeune prodige d'origine serbe qui, on s'en souvient, s'était révélé lors de l'édition montalbanaise du Trophée des Villes.
Pour le reste, Albert Bauer, «Kiki» Faurel, Philippe Latour et Jérôme Caumon n'auront laissé que les miettes du festin à leurs hôtes lot-et-garonnais. Le dernier nommé et Aline Somera ont mis fin aux tous derniers espoirs visiteurs de prolongement du sursis à la faveur d'une session en doublette mixte rondement menée : 13-8. Exit, donc, Castelnaud-de-Gratecambe. Pour autant, l'ensemble du contingent haut-garonnais n'a pas été logé à la même enseigne.
Si le Raphaël-Parc, tombeur de Cahors, si la Boule Joyeuse de Colomiers, victorieuse des Aveyronnais du Monastère, si Fenouillet, compétitif à l'exportation aux dépens de Capdenac-Gare tout comme La Salvetat du côté de Francescas et si Launaguet, intraitable à domicile, ont franchi l'obstacle, en revanche, Lasbordais, Castelginestois, Cazériens, Aspétois et Pointins, eux, ont mordu la poussière.
On retiendra quand même les circonstances atténuantes pour ce qui est des protégés de René Gros et Gilles Rey.
Comme les nombreux aficionados de l'excellent site «Pétanque en Comminges» l'auront remarqué, c'est une bien belle équipe de Montpezat qui s'est offert le luxe d'inverser la tendance. Avec Celina Richard pour tenir tête à ce qui se fait de mieux en Haute-Garonne (Emilie Vignères, Audrey Bandiera), et, plus encore, avec Michel Hubert (alias, «Babar») et Georges Even dit «Charlie» pour sonner le glas des Cazériens. En 2011, sous les trombes d'eau rennaises, ceux qui portaient alors les couleurs de Labastide-Saint-Pierre avaient atteint le dernier carré de l'épreuve à notre humble avis la plus relevée de toutes.