Certes, non, nos représentants n'ont pas terrassé le dragon à la façon de l'archange saint-Michel dont un site tout bonnement fabuleux honore la dite légende. Et ce sont bien les «démoniaques» Robineau, Lacroix et Rocher, nets vainqueurs de Moureaux-Fontan, Bastide et Tartaroli le samedi après-midi en trente-deuxième de finale, que l'on a retrouvé le lendemain pour un débarquement d'un autre genre mais quand même très attendu. Au triple galop, cela va de soi, proximité de l'hippodrome de Pontorson oblige.
Néanmoins, avec quatre équipes (Le Fousseret, Fenouillet, Saint-Orens et Launaguet) qualifiées au terme de la phase préliminaire en poule, nul ne saurait évoquer non plus d'innocentes victimes expiatoires tout juste bonnes à fabriquer des châteaux de sable sur les plages des confins bretons de la Basse-Normandie… Et même si, pour une fois, ce Rocky-là (Ratqueber, celui de Saint-Orens, si vous préférez) n'avait pas l'œil du tigre, les Faurel (Paulo et «Kiki», plus exactement) n'en ont pas moins donné du fil à retordre aux champions de France en titre qui patientèrent de longues mènes avant de prendre la mesure des protégés de Pierre-Noël Arcangeli dans le sillage d'un ancien Cugnalais (Romain Fournié, hé oui !) tout bonnement étincelant : 8-7, puis 13-7.
Pas de marée basse ou noire et encore moins de naufrage donc pour la délégation copilotée par Marie-Madeleine Clamens, Francis Ricard, Serge Galiano et Frédéric Debezi. «Je suis satisfait de notre comportement général», résumait Michel le Bot qui estimait même que le franchissement d'un tour supplémentaire était du domaine du possible. En attendant, la présence du CD 31 en bonne place dans la vitrine du sport pétanque a réjoui les supporters haut-garonnais présents sur place. Puisse ce huitième de finale ne pas être l'équivalent du coup d'épée dans les eaux de la Manche.
De la disqualification à la prise de position
«Nous ne saurions tolérer tout ce qui nuit à l'image de la pétanque en général et à celle du comité départemental en particulier.» S'il ne tenait pas à verser outre mesure l'huile sur le feu de la polémique, Michel le Bot a jugé bon de s'exprimer sur la sanction infligée à l'un des joueurs de l'une des six équipes haut-garonnaises théoriquement qualifiées pour cette soixante-douzième édition en triplette. Et ce, suite au passage en commission de discipline de l'intéressé. Le règlement est formel, qui s'apparente à la punition collective. En effet, il n'a pas été possible de remplacer intégralement la formation concernée par l'une des protagonistes de la session rivoise durant laquelle s'était produit l'incident à l'origine de cette décision. Reste que les absences de Claudie Weibel (dont la maison a pris feu suite à un court-circuit) et d'Angie Savin (accident de voiture) ou les béquilles dont s'est servi l'improbable Guillotte pour garder l'équilibre sont quand même passées nettement moins inaperçues…