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Mon Réveillon par Mimile

Wikipédia dans sa définition du virtuel nous dit, « le virtuel est ce qui existe en puissance et non, en effet, de manière concrète, mais il agit par l'actualisation. » Tandis que notre bon vieux Larousse nous dit:  «  potentiel, susceptible d’exister mais qui reste sans effet dans le présent »   en un mot l’on résume cela par « promesses électorales. ».

Ce fameux adjectif virtuel a pris le pas sur notre quotidien et il nous amène tranquillement, sans se rendre compte vers l’isolement, disons plus justement une dépendance irrémédiable de la machine internet.

Mais en cette période de fête il ne faut pas se laisser aller à la sinistrose l’heure est à la fête et aux agapes, j’ai décidé de me servir du virtuel pour me payer le meilleur réveillon de ma vie, c’est décidé je vais mettre les petits plats dans les grands. Pour ma part et pour rester totalement dans ce fameux virtuel je me mettrais à table seul, mais si le cœur vous en dit vous pouvez inviter aussi bien vos amis que vos ennemis pour ce repas de fou.

D’abord le couvert est mis dans le bureau du chef de l’Etat (manière de profiter un peu des ors de la république qui nous coutent aussi cher) je m’installe dans le fauteuil même où François et ses prédécesseurs décident à quelle sauce ils vont nous manger (normal pour un repas de réveillon). Je ne vais me priver de rien, couverts en vermeil, platerie porcelaine de sèvres, verres en cristal de baccara et tout en sirotant une coupe de Dom Pérignon vintage 1990, je réfléchis un peu pour savoir ce qui me ferait plaisir.

En entrée, j’hésite entre un caviar beluga impérial mouillé d’une vodka belvédère ou bien une douzaine d’huitres gillardeau avec un verre de xérès Manzanilla, ensuite un ris de veau poilé façon pierre Troisgros, avec dessus en fin de cuisson quatre pétales de sel de Guérande le tout arrosé d’un chassagne- montrachet 1928, ensuite sans aucune hésitation j’opte pour une poularde demi-deuil de chez Georges Blanc avec un château Pétrus 1947, pour le dessert le must :la bûche Mogador de Pierre Hermé arrosé d’un château yquem 1811.

Ensuite un café Kopi Luwak et un cognac de chez Frapin 1991. Je vais finir ma rêverie gastronomique par un cigare Cubain de la vuelta habajo l’El Behico de la maison Cohiba. Etant donné les circonstances et les réalités de la virtualité J’ai festoyé sans limite en finissant tous mes plats et tous mes flacons en finissant mon de Yquem avec le havane.

Voilà mon réveillon du siècle est terminé, je suis en parfait accord avec moi et avec mon corps, pas de mal à la tête, pas d’aigreurs du type gastrique, pas plus que de ballonnement je respire lentement et sainement, sur le chemin du retour aucun risque avec la maréchaussée pas plus qu’avec la hantise de l’accident, sur le chemin du retour je peux chanter à tue tête dans ma Ferrari 250 GTO à plus de 250 Km me disant le virtuel a quand même du bon, mais alors je me suis fait drôlement chier.

Mimile Dupeyron
Tag(s) : #Mimile

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