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La chronique de Mimile (pétanque 2)

De gauche à Droite: Titou, Jojo Cadillon, Eric Pailhas.

La chronique de Mimile (pétanque 2)

De gauche à Droite: André Loze, Grispan"dit Titou", Jojo Rives.

La chronique de Mimile (pétanque 2)

On vote au comité de la Haute-Garonne: de Gauche à Droite:? "Nanou" Vaucouloux, Daniel Rives"soquette", Albert Couret,Yves Depuy, Bernard téchené, Mimile, De Latour, devant: jean Garnier, Aimé Salandini. Au premier rang, à gauche, à côté de Jean GARNIER : Robert PETIT-BERNAT, membre du CD31

Le comité départemental de la Haute-Garonne a vu le jour en 1951.

Dans notre Comminges, les premiers clubs naitront entre 1950 et 1960, plus généralement de 55 à 60, et ils se substitueront aux très nombreux clubs de « boules lyonnaise »  (dans ces deux cantons voisins : Saint-Martory et Cazères pratiquement un dans chaque village )

Au début, ce nouveau jeu qu’est la pétanque, fut une révolution car contrairement au jeu de « Lyonnaise » il n’y a pas besoin de terrains aménagés ni préparés, on prend les boules on lance le cochonnet, l’on peut jouer partout. Alors s’entrainer devient un jeu d’enfant, une cour de ferme, un « carrelot », un chemin entre deux maisons, une place plus ou moins goudronnée, toute sorte de surface devient un terrain pour ce nouveau jeu.  

Bien sûr ces fameux joueurs de « longue » comme on les appelle à l’époque ont un peu de mal à laisser tomber leur jeu favori, mais ils succombent très vite à cette solution de facilité, rendez-vous compte, plus besoin de se lever de bonne heure pour balayer le terrain, l’aplanir, marquer les jeux, etc.…. Toutes ces contraintes sont abolies.

Mais ses joueurs-là, qui s’initient à ce nouveau jeu, trouvent une première difficulté majeure et en même temps un nouveau terme technique vit le jour « l’envoie » envoyer une boule. J’ai souvent entendu dire par les anciens « celui-là il n’est pas bon il ne sait pas porter » il est vrai qu’a « la longue » tout le monde fait rouler et cela pratiquement depuis les pieds, à la pétanque pour éviter certaines irrégularités et autres obstacles naturels, de ces fameux terrains libres, l’apprentissage pratique de ce fameux verbe « envoyer » prend alors tout son sens.

Et c’est ainsi que petit à petit les choses évoluent et les joueurs deviennent de plus en plus affutés à la naissance de ce jeu, qui va en ce début des années 60 devenir la distraction favorite et bon marché qui transforme les places de nombreux petits villages ruraux en une fourmilière bigarrée qui trahit bien, l’insouciance et la joie de vivre de ces fameuses années d’après-guerre.

Quand pour désigner la pétanque j’emploie le mot « JEU » c’est à dessein, car la première grande révolution qu’il est connu c’est la tentative et ensuite la réussite de le transformer en « SPORT ». Au début tout marche comme sur des roulettes, les concours du dimanche se déroulent dans une parfaite harmonie d’amateurisme bien que les dotations suffisent à peine à régler les boissons éclusées au cours de ces longues journées ensoleillées

Petit à petit, inexorablement la pétanque évolue, s’embourgeoise même, le nombre de licenciés croie rapidement, les concours deviennent de plus en plus fréquents et les joueurs de plus en plus exigeants visant les compétitions les mieux dotées.

Mais ou le changement a été le plus flagrant c’est dans les règles de jeu établies par les instances dirigeantes. Sous un faux prétexte de durée interminable des parties donc inéluctablement des compétitions ils suppriment ce qui fait le charme d’une partie les fameuses « données » alors la fini! les pointeurs deviennent par la même occasion des jeteurs de boules une sorte de tireurs sans bras.

Alors sans doute pour favoriser le beau jeu et essayer de lui établir quelques lettres de noblesse, on donne à la pétanque des moyens et ces moyens-la c’est en quelque sorte un retour en arrière, l’on met à disposition des joueurs de plus en plus de terrains tracés et préparés, comme ça les qualités techniques du pointeur est bafoué et de ce fait la priorité est donnée au tireur. Pour le spectacle le tireur, comme l’avant-centre au football, devient l’image de marque, la référence, des futurs jeunes joueurs qui par ce leurre, cette poudre aux yeux, de plus en plus télévisuelle seront attirés par cette sorte de débauche formatée.

Et les pointeurs que sont-ils devenus, ils sont tout simplement devenus des petits tireurs occasionnels de « sablette ». Quant aux tireurs ne vous en déplaisent ce sont pour la plupart des tireurs d’avantage, ce n’est pas une critique, c’est tout simplement techniquement naturel, la facilité du revêtement a créé plein de tireurs qui poussent des boules mais qui ne sont plus de grands fusils.

Dans le temps un pointeur sur certains terrains compliqués, pouvait à force d’application arriver à tirer son épingle du jeu, il préparait sa donnée, enlevait quelques "gratons", allait et revenait, il savourait sa place alors enviée de pointeur de tête, car je pense que l’on naît tireur et que pointeur c’est plus un apprentissage je dirais même un métier et de celui-là l’on pouvait réussir de belles parties. En plus dans ces terrains « dit libres »il était compliqué de mener des jeux d’attaque et surtout en triplette le pointeur n’avait pas besoin de beaucoup de tir. Aujourd’hui, avec ces boulevards aseptisés, si le pointeur ne tire pas du tout il est automatiquement écarté.

Mimile Dupeyron

Tag(s) : #mimile, #Portraits, #Comminges

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