Ambassadrice d'un modeste bourg qui flirte avec la barre des 1 000 habitants, la Boule du Cagire tire remarquablement son épingle du jeu. Face à Brive et plus encore face à Saint-Assiscle , les promus «ont marqué les esprits» pour reprendre l'heureuse formule de Kévin Ribet, l'un des maillons forts de la chaîne au bon fonctionnement de laquelle veillent conjointement Jean-Pierre Campa et Jean Goudal.
Faut-il le rappeler, parmi les huit protagonistes engagés au troisième échelon, tous n'ont pas la possibilité de recevoir. Et de bénéficier, ipso facto, de l'avantage du terrain. Et pourtant, le classement du groupe G ne laisse rien paraître, à tel point que tout est encore jouable. «Dans un sens comme dans l'autre» poursuit, tout de prudence, l'un des finalistes de l'édition 2015 en triplette sur les longues distances. On retrouvera d'ailleurs Fabien Andrieu et Jean-Jacques Maurice lors du troisième acte programmé à Sainte-Livrade, à la fin du mois. «Plus le nombre de joueurs susceptibles d'entrer dans la rotation est grand, plus nos chances augmentent, car il faut forcément composer avec les obligations familiales et professionnelles des uns et des autres dans la longue durée de cette compétition.»
Il faut le savoir, les deux configurations, dans un boulodrome couvert ou en plein air, sont compatibles avec le règlement. Face à un adversaire adepte d'un jeu d'attaque tous azimuts, l'option de la réplique par l'appoint s'impose d'elle-même, d'où la présence indispensable de plusieurs métronomes sur les deux strapontins.
Toujours est-il que les Brun, Périssé, Encausse, Mazas, N'Guyen, Blavot, Maurice, Ribet et autres Grégoire-Joseph (alias, le «sulfateur») ont leur destin bien en mains, qui devancent actuellement Fontet – futur adversaire de Colomiers en Coupe de France — Marmande et Brive.
De même, bien que défaits par les proches voisins ariégeois de la BBP et par Sarlat, les Aspétois ont en quelque sorte limité la casse tandis que le succès aux dépens des Catalans leur a permis de soigner le goal-average. La probabilité d'un cas d'égalité à trois est en effet du domaine de l'envisageable au moment du décompte final en terres lot-et-garonnaises.