En grande pompe. C'est ainsi que la procession à forte dominante cazérienne a quitté la scène, dimanche, sur les coups de midi, du côté de Rumilly . Grandes «pompes» ,oui, parfaitement, à l'image de celles offertes par Joël Marchandise à son président préféré, René Gros. S'ils n'ont pu chausser les bottes de sept lieues de façon à parvenir au sommet de cette partie de la Savoie dite «haute», l'international belge et sa colistière Coralie Bernard ont achevé leurs parcours au même stade de la compétition que d'autres «grosses pointures». On pense à Michel Loy, l'ancien champion du monde et tenant du titre éjecté sans ménagement du «Grand Huit» (mais si, 13-1!) par une très revancharde doublette royannaise... Mais peu importe le dit échec sur l'équivalent du dit manège. Ce que l'on retiendra, c'est la fin d'une vieille malédiction qui commençait à peser lourd sur les épaules de nos représentants.
Une sorte de «mauvais œil» susceptible de dérégler par exemple Martine Asprogitis et Stéphane Berlier, qui sont tout sauf les premiers venus. Donc voilà, pour la première fois depuis 2005 et l'épopée martiniquaise de Christine Munguia et Sébastien Lacroix, une paire haut-garonnaise répondait présent à l'appel matinal de Marc Alexandre. Et quel tandem ! Maîtres de leur sujet lors de la phase préliminaire en poule de quatre, souverains à l'ombre du couperet , Coralie Bernard et Joël Marchandise ont alors comblé de joie l'ensemble de la délégation copilotée de façon très conviviale par Gilles Beignon,Louis Auditeau et Pierre Arcangeli.Menés «7 à cherche» (comme disent les anciens) par Castor et Dubreuil , les champions de ligue ont effectué LA démonstration qui s'imposait pour clouer sur place,en quatre mènes seulement s'il vous plaît, les susnommés Parisiens : 13-7! De quoi amener Le Floch et Sanchez, leurs homologues languedociens, à hausser au maximum leur niveau de jeu (quitte à le payer très cher par la suite) de façon à s'adjuger «le derby d'Occitanie» pour reprendre la très belle formule de Jean-Paul Laborie.
Pour un peu, on en oublierait presque la troisième équipe en lice. Celle de Lasbordes, en l'occurrence. Monique Bergé et Rocky Ratqueber n'oublieront pas de sitôt cet incroyable chassé-croisé face aux Ponots, en 1/32 èmes de finale et sous les trombes d'eau : 8-0, 11-8, 12-12... Un «noyé de bouchon» (c'est le cas de le dire!) par - ci, une reprise par -là, cette confrontation fut sans conteste la plus prenante du premier acte. Soit une expérience de tout premier plan, dans le carré d'honneur , face à Vanessa Denaud et Michel Loy en personne,dont nul ne savait alors pour combien de temps encore ils arboreraient leurs beaux maillots tricolores .