Espérance Barahona, porte-drapeau d'une triplette de Montgaillard susceptible de contrecarrer prématurément les desseins fenouillétains, n'a sans doute jamais mérité de porter son si joli prénom qu'en ce samedi 2 juillet, vers quinze heures, sur le Mont-Cotton . Et pour cause. Lorsqu'à 12-12 , Karine Zenatti s'est retrouvée avec deux munitions contre aucune, il fallait avoir effectué en amont des provisions pléthoriques de cierges pour croire en une hypothétique qualification landaise. Et pourtant... Les championnes du département éliminées au même titre que celles de ligue (et ce en dépit d'un formidable sursaut d'orgueil qui ramena les dites Launaguéttoises,tout d'abord menées 9 à 2, à hauteur des Sarladaises), tous les regards se tournèrent alors vers la dernière équipe haut-garonnaise encore en lice.
Celle de Tournefeuille en l'occurrence.Moral en béton et mollets en acier trempé pour rallier , comme annoncé, l'esplanade principale depuis le boulodrome Jean-Giono, Virgine Boni, Christiane Loubière et sa charmante fille Elsa allumèrent la mèche . «Par ici la sortie» semblèrent indiquer les protégées de Chantal Cassaigneau à leurs rivales picto-charentaises ( 13-9 ) . Plus fort encore, tandis qu'à quelques mètres de là les jeunes colistières d'Angélique Colombet quittaient la scène les larmes aux yeux, c'est toute une délégation qui se prit à rêver d'une présence le lendemain en huitième de finale.
La preuve ou l'épreuve par 9?
Mais oui, les Mosellanes , coupure interminable oblige, étaient alors distancées de six longueurs : 8-2. C'est alors que sonna le réveil de l'improbable Aurélie Salingue. Taillée dans le roc-et même plus que ça- la principale préposée messine au bombardement se mit à «ouvrir en deux» chaque boule ou presque.Et le compteur tournefeuillais de rester bloqué, hélas, à neuf unités.
Sur les bords du Touch, nul n'en fera pour autant des cauchemars. Avant cette toute première incursion dans la cour des grandes , d'aucuns n'auraient pas forcément formulé le pronostic d'accomplissement d'un aussi beau parcours.
Ultime précision, si, entre galanterie et protocole, Alain Cantarutti a complimenté les belles dames -qui le sont d'ailleurs de plus en plus d'année en année- d'autres, pragmatisme oblige, ont été davantage impressionnés par la dimension athlétique de ces championnes. Nombre d'entre elles, du genre «armoires à glace nouvelle génération», pourraient passer sans transition des boulodromes aux pelouses du Top 8. De quoi abonder un peu plus encore dans le sens de la crédibilité...
à Muret saint-jean, le football n'a pas été oublié
Lorsque le jeudi 7 juillet fut officiellement entériné par l'aréopage pour la septième édition du challenge André Espiasse, seule la doublette composée de Mesdames Soleil et Irma pouvait prédire que la date en question chevaucherait le choc au sommet entre Français et Allemands puisque le rang de classement à l'issue de la phase préliminaire en poule de quatre (tiens donc!) des protagonistes de cette demi-finale de l'Euro n'était pas encore connu . Du ballon rond aux petites sphères d'acier, il n'y a que l'épaisseur d'une ligne de perte , et Francis Ricard a tenu à préciser qu'un écran de télévision serait installé . Vu l'engouement ininterrompu des 55 ans et + , à 21 heures,lorsque sera donné le coup d'envoi , beaucoup d'engagés n'en auront évidemment pas encore terminé avec cette échéance dont on espère qu'elle connaîtra un succès analogue aux précédentes.