Il y a trente ans de cela environ, un certain Jean-Pierre Papin (le futur «JPP») franchissait la plus septentrionale de nos frontières pour faire les beaux jours de Bruges. Joël Marchandise, qui a effectué le trajet inverse depuis quelques années déjà, aimerait bien échanger «La Brabançonne» contre «La Marseillaise», ce dimanche, à Rumilly, le temps d'un protocole d'envergure nationale aux côtés de Coralie Bernard.
Ce championnat de France se présente comment ?
Plutôt bien ! Je me sens à la fois confiant, ambitieux et très bien soutenu par l'encadrement du club de Cazères. Ce que nous avons montré lors du championnat de ligue n'est pas le fait du hasard. Et puis, c'est mon patronyme qui figure parmi les 127 capitaines féminins sur la liste des poules tirées au sort, c'est peut-être un signe du destin !
L'échec de Sassenage 2013 trotte-t-il encore dans un coin de votre tête ?
Il vaut mieux parler d'une expérience que d'un échec, d'autant plus que c'était mon tout premier championnat de France. Je n'ai pas joué à ma vraie valeur ce jour-là, mais, vous savez, chaque compétition à son histoire.
À plus forte raison lorsqu'elle est considérée comme atypique comme c'est le cas du mixte ?
Je me considère comme un attaquant dans l'âme, indépendamment de la configuration. Si Coralie met bien la table, ce dont elle est parfaitement capable, nous pouvons avancer.
L'ascendant psychologique du tireur, vous y croyez ?
Il existe, à condition d'être à la hauteur de l'événement sur place. La carte de visite ne fait pas tout vous savez, surtout que le plateau est forcément relevé. Il va falloir se faire mal.
L'avez-vous étudié ?
Quitte à vous surprendre, je ne suis pas du genre à passer des nuits blanches devant un écran d'ordinateur pour attendre la publication d'un tirage. Le plan de jeu est le même pour tout le monde, d'abord sortir de poule, et peu importe le temps mis pour ce faire, revenir le lendemain, et se dire qu'ensuite, dans le carré d'honneur, il y en a pour tout le monde.
Un mot sur votre pays de provenance ?
Le niveau de jeu est sans commune mesure avec celui pratiqué chez vous, d'où l'exil des têtes d'affiches. Ceci dit, oui, avec neuf championnats du monde à mon actif, j'ai encore des ambitions internationales.