FFPJP 2015 – La parole à Pierre Souvignet, PDG d’Obut
6 mai 2015
La parole à Pierre Souvignet, PDG d’Obut
Président de la Société Obut, Pierre Souvignet porte évidemment un regard expert sur la Pétanque, ses grands évènements, son évolution en France et dans le monde. Il nous semblait donc logique à l’occasion de la visite du Comité Fédéral dans les installations d’Obut à Saint-Bonnet-le-Château, de lui donner la parole…
Vous avez-reçu récemment dans vos structures de Saint-Bonnet-le-Château (42) le Comité Directeur de la F.F.P.J.P., c’était une première. Comment est née cette initiative ?
C’est le fruit des échanges permanents de Fabienne Daures et Virginie Cipriano, les responsables de la communication chez Obut, ce sont elles qui gèrent les relations et dossiers avec la Fédération. Je crois savoir qu’à la création du « Carré Pétanque », la possibilité de recevoir le Comité Directeur avait été évoquée, c’était il y a donc quelques années. Et puis l’une des réunions annuelles des dirigeants de la Fédération en avril a représenté une occasion de les faire venir. Tout le monde a semblé très heureux d’être à Saint-Bonnet-le-Château.
Parlez-nous de la relation entre Obut et la Fédération. C’est un très vieux partenariat ?
Oui je devais juste commencer à marcher quand cela s’est fait (rires). C’est un partenariat qui a plus de 50 ans. Cela s’est conclu au moment où mon père et mon oncle dirigeaient la société, et nous n’avons par la suite jamais fait défaut à la F.F.P.J.P.
Pour moi la Fédération, c’est l’entité qui a la vraie légitimité en ce qui concerne toutes manifestations officielles, les organisations, le règlement bien entendu. Nous nous associons à eux à chaque fois que cela nous semble intéressant, nous les accompagnons. Déjà petit, je me souviens que je me rendais sur les Championnats de France, et j’ai toujours connu cette relation entre Obut et la F.F.P.J.P.
La Fédération c’est le garant du cadre, c’est surtout l’organisme qui a la charge de gérer le volet compétition, son déroulement, et le respect du bon fonctionnement.
Justement, quand est on est le Président d’Obut, on est fournisseur de boules à la fois auprès des licenciés et auprès des non-licenciés. C’est une place de choix, qui permet d’avoir une vision d’ensemble…
Oui bien sûr. L’industriel que je suis voit bien que le nombre de pratiquants est plus important que le nombre de licenciés, bien que celui-ci se soit stabilisé ces dernières années. Mais la Fédération, comme Obut, doit faire face à une jeune génération qui n’a pas les mêmes exigences que les précédentes. Je me garderai donc bien de donner des conseils. Pour ce qui concerne Obut, nous avons travaillé sur nos produits, sur leur emballage, sur leur attractivité, sur notre présence web etc. C’est un point essentiel je pense. Les jeunes actuellement passent une très grande partie de leur temps sur le Web, c’est donc là que se jouent beaucoup de choses. Nous avons pour notre part fait en sorte que lorsque l’on fait une recherche sur Internet à propos de la Pétanque ou d’Obut, on y trouve un contenu digne de ce qu’on est en droit d’attendre.
Pour la F.F.P.J.P., je pense vraiment que la façon dont la Pétanque est abordée la première fois par un individu est capitale. Il s’agit d’un sport, avec des sportifs de haut-niveau, avec des règlements…
Mais lors de la première fois à la Pétanque, la convivialité, et j’oserai même le mot festivité, sont des notions qui ne doivent pas selon moi être écartées. C’est un grand écart compliqué à faire car l’aspect compétition ne permet pas de trop s’écarter du sport, mais veiller à ne jamais perdre la côté convivial est indispensable.
A cet égard, le Pétanque Tour que la F.F.P.J.P. va reconduire pour la 4ème année consécutive me paraît être une très belle opportunité. Avant d’arriver au stade de la compétition, chacun passe par le stade de la découverte, et c’est là que tout se joue en somme. C’est au point de départ qu’il faut savoir séduire. Avec le Pétanque Tour, la démarche est excellente. Tout le monde peut venir, la Pétanque, la Fédération et ses sportifs de haut-niveau se rendent accessibles pour chacun, et tout cela dans une ambiance chaleureuse. Je ne suis pas surpris que ça fonctionne aussi bien. Et Obut y est donc associé.
Quel regard portez-vous sur l’évolution internationale de la Pétanque, vous qui voyagez souvent ?
Je ne suis absolument pas un expert mais on voit bien qu’il y a des pays avec une forte évolution et des pays qui restent en retrait. Là encore, c’est la manière dont la Pétanque est présentée qui influe. Quand elle s’exprime dans des lieux sympathiques ou prestigieux, et qu’elle rime avec convivialité, que ce soit en France ou ailleurs, la Pétanque a de beaux atouts.
Obut est une entreprise très caractéristique de la Pétanque par son côté familial. Une valeur que nous imaginons aussi importante pour vous que pour cette discipline ?
Il est vrai que ça me tient particulièrement à cœur. Quand mon père est parti, j’ai dit que nous nous devions de l’honorer, en perpétuant son envie d’entreprendre. Et j’ai la chance d’avoir avec moi mon fils Romain, qui est dans cet état d’esprit et dans la lignée de ce qu’Obut a toujours représenté.
Et puis en dehors d’Obut, pour la Pétanque plus généralement, la famille c’est essentiel. Vous n’imaginez pas le nombre de personnes que je rencontre et qui me disent qu’elles ont fait un terrain de Pétanque chez elles. Ça a pour moi une réelle signification. Ça veut dire que dès qu’on est en groupe, dès qu’on partage un moment en famille, la Pétanque s’impose d’elle-même comme une activité qui réunit. Ça veut dire qu’on est plusieurs au même moment à prendre du plaisir à pratiquer cette discipline. Pour le vendeur de boules que je suis, c’est important, mais pour la Fédération, c’est également marquant. Nous avons avec la Pétanque un sport fédérateur. Ce mot j’y tiens beaucoup.
Quels sont pour vous les ingrédients du succès de la Pétanque, jeu dont on trouve trace dans l’histoire il y a des siècles ?
Tout ce qu’elle permet de réunir. C’est très lié à ce que je viens de vous dire. Toutes les générations, tous les milieux, toutes les catégories peuvent se retrouver autour de la Pétanque. C’est une vraie chance, pour Obut comme pour la Fédération. C’est une banalité de le dire et pourtant nous touchons là à notre plus grand point fort. Quel que soit votre niveau, dans le système actuel, vous pouvez rencontrer l’élite de ce sport. Tout est mélangé dans le bon sens du terme, mêlé devrais-je dire. La variété est réelle à la Pétanque, ça n’est pas juste un mot ou un concept. Et je crois que c’est elle qui séduit un si grand nombre d’adeptes, qu’ils soient licenciés ou non.
Est-ce l’esprit du Carré Pétanque Obut, cette aire de jeu et de restauration construite à côté de votre usine de Saint-Bonnet-le-Château ? Est-ce ce que vous voulez développer avec ce concept ?
Oui. C’est né d’un simple constat. Quand on vient d’acheter une triplette de boules, on est excité comme un enfant qui vient d’avoir un jouet et on veut l’essayer. Donc il nous paraissait essentiel d’avoir sur place, près de notre usine, un lieu où cela est possible. D’où la création du « Carré Pétanque Obut ». Et puis pour illustrer ce que je vous disais, c’est un endroit où les élus de la Fédération se sont retrouvés après leur dernière réunion, pour passer de bons moments. Ils ont pu jouer, se détendre et vivre des moments sympathiques.
Pour vous en dire plus sur le concept, quand nous réunissons tout le monde chez Obut pour l’Assemblée Générale, avocats, juristes et experts comptables tombent veste et cravate pour jouer dans le Carré Pétanque. Et on en revient toujours au même précepte, la Pétanque réunit tout le monde et casse les barrières entre les individus.
Nous sommes en contact avec la ville de Lyon, qui présente à mes yeux un fort potentiel, pour développer un nouveau Carré Pétanque Obut, à l’horizon 2016. Et nous échangeons également avec la ville de Nice, pour en établir un pas très loin du stade, un projet à l’horizon 2017.
Source FFPJP.