Après Christian Lapeyre, c'est au tour de Laurent Bonnet de procéder au premier état des lieux sur les longues distances. Il faut dire qu'avec un tel réservoir, l'ancien champion de France a de quoi tenir la route.
Que pensez-vous de ce podium columérin ?
Retrouver sur la plus haute marche la triplette qui s'était déjà illustrée à Canejan lors du précédent championnat de France n'a rien d'une surprise. La logique est d'autant plus respectée qu'Éric Ladoux, Frédéric Abruzzo et Philippe Michel forment un trio à la fois très complémentaire et uni par de vrais liens d'amitié.
Techniquement parlant, qu'est ce qui pourrait permettre à des pièces rapportées de la pétanque de brouiller encore davantage les cartes dans un avenir plus ou moins proche ?
Tout dépend de la cadence entre le pas et le balancier. Une fois que celle-ci est ajustée, la passerelle se fait assez naturellement. De la structure du terrain dépend le reste, notamment le pourcentage de réussite au tir qui augmentera d'autant plus que la surface est peu sélective.
Aurons-nous nos chances à Vauvert, dans un mois ?
Je pense que les champions ont de quoi rivaliser avec ce qui se fait de mieux de façon à prendre place dans le dernier carré. Commingeois et Tournefeuillais, eux, miseront sur l'effet de surprise et sur l'état de forme du moment.
Que vous inspire la dynamique d'ensemble ?
Quitte à aller à l'encontre d'une idée reçue, elle est au point mort. Et le creux de la vague n'est plus très loin. Formule de qualification, maillage, la copie est à revoir même si le championnat des clubs part d'un bon principe. Si les féminines restent à l'écart, c'est à cause d'un manque de compétitions sur un calendrier où la prédominance de la pétanque est flagrante. L'appât du gain ne constitue en rien l'attrait du Jeu provençal, ce qui compte, c'est l'ambiance, le temps de jeu en compétitions crédibles. Actuellement, une équipe peut fort bien se qualifier après avoir essuyé deux échecs sur un week-end, c'est paradoxal.
On avance souvent l'argument de l'incompatibilité entre les infrastructures et la culture du plein air ?
Encore un cliché ! Quatre bénévoles suffisent pour tracer huit terrains destinés à seize équipes sous un boulodrome couvert. Tout est affaire de choix, de volonté.