La marche était très haute : face aux sept meilleurs clubs du pays, le Grand Huit d'Alès avait valeur de test pour la Boule d'Or. «Nous avons été très bien reçus par la ville organisatrice, notamment lors du tirage au sort à la mairie, le jeudi soir», indique Jean-Pierre Buffel, qui avait fait le déplacement avec les joueurs, comme le trésorier Robert Baaziz et le coach Antoine Lopes.
Le plateau était d'une qualité exceptionnelle, avec plusieurs champions de France ou de Belgique (dans l'équipe messine), des champions du monde, comme Dylan Rocher, qui concourait pour le club de Draguignan. La chance paraissait sourire aux Gaillacois avec un tirage qui les opposait à Pouru-Saint-Rémi, qui alignait quand même Christophe Sevilla, double champion de France, et Pascale Lucas, championne de France en doublettes. Au terme des tête-à-tête, il y avait égalité. La doublette Brun-Prudhomme prenait facilement l'ascendant, mais la Boule d'Or perd les deux autres doublettes à 12 et à 11. Il fallait donc gagner les deux triplettes.
Départ catastrophique
C'est fait pour la première -mixte- malgré les deux champions de France.
Dans la partie décisive, l'équipe gaillacoise prend un départ cauchemar : elle est menée 11 à 1. «C'est assez incompréhensible. On perd notre niveau de jeu face à un adversaire assez moyen. Peut-être la pression de l'enjeu. Pourtant les joueurs sont familiers de ce genre de situation», s'interroge Jean-Pierre Buffel.
La rentrée de Nicolas Lovatel rééquilibre la formation, qui remonte à 11-10. Mais la Boule d'Or va mourir à ce score.
Une qualification leur aurait permis d'affronter Metz qui empoche le titre pour la quatrième fois consécutive et qui est «hors norme» selon Robert Baaziz. Mais il y avait une place à prendre en demi-finale : la Boule d'Or a laissé passer l'occasion, ce qui ne remet pas en cause son beau parcours.
Les huit gaillacois ont fait honneur à leur standing et à leurs couleurs.