Elle a enchanté le public, et maté une à une toutes ses adversaires. L'Espagnole Yolanda Mattaranz est devenue aujourd'hui la première championne du monde tête-à-tête de la plus belle des manières, dominant successivement le Canada, la Belgique et la Thaïlande a l'issue de parties parfaitement maîtrisées.
Mattaranz en chantant
La qualité de son jeu, sa concentration et sa joie de gagner ont conquis les spectateurs et, très certainement, les téléspectateurs tout au long d'une compétition qu'elle a profondément marquée de son empreinte.
Après un quasi-sans faute hier face à la Canadienne Maryse Bergeron et une demi-finale extrêmement solide face à la Belge Camille Max, il lui restait pourtant le plus dur à faire. La Thaïlandaise Fuangsanit, impressionnante depuis deux jours, semblait bien difficile à bouger et il importait pour l'Espagnole de bien débuter sa finale.
C'est ce qu'elle faisait en partant 5-0, avant de subir le retour de Fuangsanit, bien conseillée par sa coach (et multiple championne du monde) Thsongri Thamakord. 5-1, 5-3, et bientôt 6-6 dans une partie qui s'équilibrait entre les deux championnes. Mais la Thaïlandaise laissait du jus dans cette remontée, offrait trois points faciles à son adversaire et devait à nouveau s'employer pour revenir 9-8. C'est alors que Matarranz, profitant de l'opportunité d'un tir à 3 près de la ligne de perte, le réussissait parfaitement et passait 12-8. La messe était presque dite, et la formidable joueuse Espagnole pouvait bientôt laisser à genoux éclater sa joie, avant de chanter sur la première marche du podium un Viva Espagna entonné a capella par la présidente de la fédération espagnole et aussitôt repris par le public. Une belle image que nous garderons longtemps en mémoire, tout comme les dizaines de grands moments de sport et d'émotion qui ont peuplé, entre émotion et beau jeu, cet incroyable championnat du monde tête-à-tête.